Une étude parue dans le journal Current Biology menée par deux groupes américains de Californie et du Minnesota a mis en évidence le fait que les interrupteurs qui contrôlent le développement animal sont les mêmes qui empêchent une cellule de devenir cancéreuse.

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    Cette découverte a été conduite chez le ver Caenorhabditis elegansCaenorhabditis elegans, qui est un modèle pour les scientifiques en terme de développement animal. Son développement très court de l'ordre de trois jours et son faible nombre de cellules ont permis de connaître parfaitement son développement. Les similarités entre le nombre et la structure des gènes de l'Homme et de ce nématodenématode permettent aux chercheurs d'extrapoler leurs conclusions chez l'Homme.

    Selon Joel H. Rothman, il y a un temps pour l'attente et un temps pour croître. De nombreux organismes animaux ou végétaux restent en quiescence lorsque les conditions de croissance ne sont pas favorables. Ce processus semble être le même au niveau cellulaire, qui est l'unité basique d'un organisme. Les cellules resteraient en quiescence jusqu'à recevoir un signal environnemental. En effet, la cellule possède des mécanismes moléculaires qui la maintiennent en dormance. Quand ces freins moléculaires sautent, les cellules commencent leur division.

    Masamitsu Fukuyama, premier auteur de l'étude a mis en évidence que la protéine phosphatase PTEN connue comme un suppresseur de tumeur, maintient également l'animal au stade de quiescence en bloquant la croissance cellulaire quand la nourriture est absente.

    Lorsque ce gène PTEN est défectueux, le système est dérégulé et le développement se produit quelque soit les conditions extérieures. De plus, les chercheurs ont découvert que PTEN fonctionne en présence d'autres protéines, des protéines kinaseskinases qui sont également impliquées dans la progression tumorale.

    Ces interactions protéiques suggèrent que d'autres partenaires sont impliqués dans le maintien de la quiescence. D'autres gènes contrôlant le développement seront vraisemblablement identifiés rapidement. Ces gènes seraient impliqués dans la formation des cancerscancers et pourraient constituer de nouvelles cibles thérapeutiques.

    Par Brice Obadia & Hedi Haddada