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    L'AdemeAdeme a proposé pour la géothermiegéothermie plusieurs scénarios de développement construits sur la base d'hypothèses crédibles et réalistes au regard de ce qui se passe à l'étranger par exemple, ou du potentiel existant en France raisonnablement accessible d'un point de vue technique et économique.

    La géothermie en France : quel développement ? © Ozgur Guvenc Shutterstock
    La géothermie en France : quel développement ? © Ozgur Guvenc Shutterstock

    Il ressort de cet exercice prospectif d'évaluation que la géothermie pourrait contribuer, en 2020, pour près de 1,3 Mtep/an à la production nationale de chaleur. Cela conduirait à multiplier par six la production de 2006. Concernant la production nationale d'électricité, la géothermie pourrait contribuer à hauteur de 80 MW/an. L'objectif affiché est d'atteindre les 20 % d'électricité produite en géothermie dans l'ensemble des DROM-COM (France d'outre mer).

    Maquette du musée des Confluences à Lyon, un édifice avant-gardiste chauffé et rafraîchi par différents systèmes géothermiques. © Alto Ingénierie
    Maquette du musée des Confluences à Lyon, un édifice avant-gardiste chauffé et rafraîchi par différents systèmes géothermiques. © Alto Ingénierie

    Trois axes sont privilégiés :

    • La géothermie individuelle avec les pompes à chaleur sur capteurs enterrés

    Des mesures fiscales adaptées (crédit d'impôt), ainsi que des actions visant à structurer la profession autour d'une démarche qualité (charte qualité installateurs, certificationcertification des produits, critères minimums de performance à respecter) ont aidé à installer durablement le marché au début des années 2000. Celui de la maison individuelle s'est ainsi stabilisé en 2008 autour de 20.000 nouvelles unités installées par an. Il est ensuite reparti à la baisse.

    • La géothermie intermédiaire

    La géothermie que l'on peut qualifier d'« intermédiaire » concerne des opérations de taille moyenne (opérations de pompes à chaleur sur eau de nappe ou avec champs de sondes géothermiques verticales pour le chauffage et la climatisationclimatisation de bâtiments du moyen et grand tertiaires, ou opérations de géothermie de type Aquitain alimentant des mini-réseaux de chaleur ou des piscines, des serres...). Ce type de géothermie peut se pratiquer dans la plupart des régions françaises et peut davantage être développé. Les mesures proposées pour soutenir cette activité passent par une meilleure connaissance des ressources exploitables (réactualisation des inventaires de données sous-sol croisée avec des besoins énergétiques en surface, par exemple), l'information des maîtres d'ouvragemaîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvremaîtres d'œuvre concernés (mise à disposition d'outils cartographiques sur les ressources, aide au financement d'opérations exemplaires, formation...), un meilleur accès à des mesures d'incitation comme la garantie Aquapac. Elles ont permis au marché du tertiaire et du résidentiel collectif d'afficher une belle croissance depuis 2005.

    • La géothermie des gros réseaux de chaleur urbains tels qu'ils existent en région parisienne

    Même si en France, la géothermique profonde n'est présente que dans trois régions (Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Ile-de-France), les atouts de cette filière sont nombreux et bien réels (niveau du savoir-faire acquis en France, bilan global du fonctionnement des opérations existantes, contribution environnementale, coût du MWh, etc.).

    Des dispositifs tels que les certificats d'économie d'énergie, qui visent à rémunérer les économies d'énergies fossilesénergies fossiles réalisées par la mise en place d'équipements énergétiquement performants ou exploitant des énergies renouvelablesénergies renouvelables, la pression environnementale en site urbain, et la hausse inéluctable du coût des énergies fossiles devraient aider à remplir les objectifs de la loi sur la transition énergétiquetransition énergétique qui espèrent distribuer cinq fois plus d'énergie d'origine renouvelable (dont la géothermie) ou de récupération en France en 2030 par rapport aux niveaux de 2012.

    Forage géothermique. © DR
    Forage géothermique. © DR

    Pour aller plus loin