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Les coronavirus infectent les voies respiratoires supérieures et peuvent entraîner des gastroentérites. La gravitégravité des infections est très variable, allant du simple rhume à la détresse respiratoire mortelle. Le virus du Sras, pour syndrome respiratoire aigu sévèresyndrome respiratoire aigu sévère, a infecté plus de 8.000 personnes, dont près de 700 en sont mortes.
Les cinq coronavirus connus sont répartis en deux classes, les alpha et les bêtabêta. Le nouveau coronavirus, comme le mortel Sras, appartient au second groupe et est proche de ceux que l'on peut trouver chez les chauves-souris. Cependant, il présente des différences génétiques avec tous les autres coronavirus identifiés jusque-là. Il porteporte donc le nom de NCoV, pour nouveau coronavirus. Le principal symptôme viral réside dans des problèmes respiratoires qui peuvent s'aggraver et conduire à la mort.
NCoV, du Moyen-Orient à la France
Tout a commencé en avril 2012 en Jordanie, avec 2 cas confirmés en laboratoires et 11 potentiels. Le virus a été identifié un peu plus tard, en juin 2012, chez un patient de 60 ans hospitalisé en Arabie Saoudite. Ce dernier est mort 11 jours après à la suite de problèmes respiratoires et d'une insuffisance rénale.
Le nouveau virus appartient à la famille des coronavirus. Ces derniers possèdent une structure en forme de couronne à leur surface. C'est de cette caractéristique que vient leur nom. © CDC, DP
Le virus s'est ensuite propagé au Qatar, puis au Royaume-Uni et en France. Depuis septembre 2012, 34 cas confirmés dans le monde, dont 2 en France, ont été notifiés à l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS)). Au total, 18 personnes en sont mortes, dont 15 en Arabie Saoudite. Cela porte le taux de létalité à plus de 50 %.
Contamination interhumaine pour le nouveau coronavirus
Le NCoVNCoV est contagieuxcontagieux. Les cas de contaminationcontamination se sont principalement produits chez des personnels soignants ou chez des personnes proches des malades. Cela illustre la capacité du virus à se répandre entre individus, comme cela avait été le cas pour le Sras.
Le nouveau Français contaminé est un homme de 50 ans ayant partagé la chambre du premier malade à l'hôpital de Valenciennes. Il a été transféré en réanimation au CHRU de Lille en raison d'une aggravation de son état clinique. Selon les médecins, son état est jugé sérieux.
Surveillance renforcée
Mais pas d'affolement... Selon François Bricaire, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, le NCoV ne serait pas d'une extrême contagiosité, puisqu'il n'a touché qu'une trentaine de personnes au Moyen-Orient et ne s'est pas répandu de façon fulgurante. Les proches et le personnel soignant seraient les personnes les plus à risque.
Après la confirmation de ce deuxième cas français, la ministre de la Santé Marisol Touraine a signalé que les personnes ayant été en contact avec les deux malades seraient étroitement surveillées. Cependant, elle se veut rassurante et estime qu'il n'y a pas lieu d'avoir une inquiétude excessive.