De plus en plus de tests génétiques sont pratiqués pour déterminer les risques que nous encourons. Mais une étude montre aujourd’hui que le simple fait d’avoir connaissance de nos résultats modifie notre physiologie. Jusqu’à influer sur notre profil de risque global.


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    Donnez à un groupe de personnes un repas. Une semaine plus tard, annoncez - faussement - à ces personnes qu'elles portent un gène qui les aide à les protéger de l'obésité. Et servez-leur le même repas que quelques jours plus tôt. Elles produiront deux fois et demie plus d'hormones de la satiétéhormones de la satiété et atteindront ainsi la satiété physiologique plus tôt. Annoncez-leur qu'elles sont prédisposées à l'obésité, en revanche, et rien ne changera dans leur façon de se nourrir.

    Proposez par ailleurs un exercice physique à un groupe de personnes et annoncez-leur - toujours faussement -, une semaine plus tard, qu'elles possèdent un gène les rendant peu aptes à ce genre d'exercice. Leur capacité pulmonaire s'en trouvera réduite et ils seront moins efficaces à éliminer le CO2. À l'inverse, annoncez-leur qu'elles présentent des aptitudes exceptionnelles à l'exercice physiquephysique et leurs performances resteront inchangées.

    Savoir que vous n’êtes pas génétiquement prédisposé à performer peut suffire à amoindrir vos performances sportives. © MabelAmber, Pixabay, CC0 Creative Commons
    Savoir que vous n’êtes pas génétiquement prédisposé à performer peut suffire à amoindrir vos performances sportives. © MabelAmber, Pixabay, CC0 Creative Commons

    Comment éviter les conséquences négatives ?

    Ce sont les résultats d'une étude menée à l'université de Stanford (États-Unis). Des résultats qui montrent le poids de l'état d'esprit, non seulement sur la motivation d'un individu, mais aussi plus prosaïquement sur la réponse apportée par son corps.

    « Recevoir des informations génétiquesgénétiques ne vous rend pas seulement plus informé. Cela peut également avoir un impact physiologique qui modifie votre profil de risque global. Nous devons maintenant nous poser la question suivante : comment peut-on fournir ce type d'informations de manière à encourager des changements de comportement qui n'aient pas d'effet négatif sur la physiologie, les émotions et la motivation de ceux qui les reçoivent ? », conclut Alia Crum, chercheur à Stanford.