La location de vêtements, tout comme le recyclage et la seconde main, fait partie des solutions proposées par l'industrie de la mode pour réduire son impact sur la planète. Mais ces nouveaux modèles sont-ils réellement bons pour l'environnement ? Pas vraiment, révèle une nouvelle étude qui pointe notamment du doigt les émissions de gaz à effet de serre générées par ce service en vogue.


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    Mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui avaient vu en la location de vêtements un moyen de faire un geste pour l'environnement. Le procédé serait finalement pire en termes d'impact environnemental que d'acheter puis de jeter des vêtements. C'est en tout cas ce que révèle une étude finlandaise publiée dans la revue scientifique Environmental Research Letters, relayée par The Guardian. Une nouvelle qui arrive à un moment où les plateformes de location se multiplient à vitessevitesse grand V à travers le monde, et où même les marques lancent tour à tour leur propre service.

    L'équipe de chercheurs finlandais a analysé l'impact environnemental, et plus précisément les émissionsémissions de gaz à effet de serre, de cinq scénarios de « propriété » et de « fin de vie » des textiles, dont la location de vêtements, le recyclage, la seconde main, ou encore le fait de les porter plus ou moins longtemps avant de les jeter. Chose qui n'avait jusqu'alors jamais été réalisée.

    L'achat de vêtements d'occasion ou de seconde main ne serait pas non plus la panacée climatique. © Andrey Popov, Adobe Stock
    L'achat de vêtements d'occasion ou de seconde main ne serait pas non plus la panacée climatique. © Andrey Popov, Adobe Stock

    Les émissions du transport en cause

    Et le résultat risque de surprendre, mais la location de vêtements aurait l'impact climatique le plus élevé, les chercheurs précisant que celui-ci serait même pire que le fait de jeter ses vêtements après utilisation. Un constat étonnant puisque ce service est aujourd'hui présenté comme une alternative responsable au shopping traditionnel.

    L'étude indique notamment que les allers-retours entre le loueur et les entrepôts, et donc le poids du transport, jouent un rôle important dans ces résultats, faisant grimper en flèche les émissions de gaz à effet de serre, tout comme le nettoyage à sec des vêtements, également très impactant. 

    Au final, il faudrait que les entreprises de location transforment leur logistique pour rendre ce service plus respectueux de la planète. Son impact environnemental serait alors au même niveau que la revente de vêtements, qui n'apparaît pas non plus comme le schéma le plus écolo. Les chercheurs concluent que la meilleure solution demeure de consommer moins d'articles de mode, et de les porter aussi longtemps que possible, avant de penser à les revendre ou les donner.