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« C'est une interaction à bénéfices réciproques », résume Colin Fontaine, dans son langage de scientifique. Ce chercheur au CESCO (Centre d'écologie et des sciences de la conservation) est un spécialiste de la pollinisation par les insectes. Entre plantes à fleurs et insectes, un partenariat solidesolide.
La base de cet accord est simple : le végétal fournit de la nourriture à l'animal, soit du nectar, fabriqué tout exprès, soit une petite part du pollen. En échange, l'insecte se couvre de ce pollen, « les spermatozoïdesspermatozoïdes des plantes », et ira, involontairement, les porter sur les parties femelles des fleurs de même espèce dans le voisinage.
La pollinisation est assurée par de multiples espèces
Cette association est ancienne. Elle aurait commencé il y a 250 millions d'années entre des coléoptères et les cycadales, des plantes gymnospermesgymnospermes proches de nos conifères. C'est avec les plantes à fleurs et les papillons que cette collaboration a trouvé sa plus grande expansion via des spécialisations réciproques étonnantes entre la forme de la poche à nectar et l'appareil buccalbuccal du lépidoptèrelépidoptère. C'est la coévolution.
Si la pollinisation par les animaux est souvent associée aux abeilles, il ne faut pas oublier qu'elle est assurée aussi par de nombreuses espèces d'insectes (dont beaucoup d'abeilles sauvages), des oiseaux et même, dans une moindre mesure, des chauves-sourischauves-souris. Cette association rappelle aussi combien la richesse en diversité des espèces est importante pour un milieu.
© Futura