Le halo solaire est un phénomène optique qui apparaît sous différentes formes. C'est en hiver, par grand froid, que la plus spectaculaire de toutes ces formes apparaît : on observe alors une figure géométrique d'une complexité incroyable !


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    Autrefois pris pour une apparition divine, ce phénomène se présente sous la forme d'un dessin géométrique composé de plusieurs traits et cercles lumineux.

    Plusieurs photométéores s'assemblent pour former le halo

    Lorsque le halo est complet, dans sa forme la plus rare, souvent observée en montagne, il se compose d'environ 6 ou 7 phénomènes optiques, des photométéores :

    • la colonne lumineuse, une bande verticale blanche, jaune, parfois rougeâtre, qui peut apparaître au-dessus et au-dessous du soleilsoleil ;
    • le cercle parhélique, qui n'est pas un cercle mais une ligne horizontale blanche qui traverse le soleil en plein milieu ;
    • l'arc circumzénithal, un arc de cercle sous le zénithzénith, et au-dessus du soleil ;
    • le petit halo, un cercle de 22° autour du soleil. Très rarement, un grand halo de 46° peut aussi se présenter ;
    • les parhélies, aussi appelés « faux soleils », deux tâches lumineuses colorées à gauche et à droite du soleil ;
    • les arcs tangentiels supérieurs, un trait en forme de corne au-dessus du petit halo.
    Quelques-uns des différents photométéores qui composent le halo solaire. © Michael Glanznig
    Quelques-uns des différents photométéores qui composent le halo solaire. © Michael Glanznig

    Chacun de ces phénomènes lumineux peut être visible de manière indépendante, en fonction de l'orientation du soleil et du type de nuages présents. L'apparition d'une ou deux parhélies est assez courante.

    Apercevoir un halo signifie souvent que le mauvais temps approche

    C'est l'interaction entre la lumière du soleil (ou de la LuneLune) avec les cristaux de glace en suspension dans l'atmosphère, qui est à l'origine de ce phénomène spectaculaire. Nos yeuxyeux reçoivent la lumièrelumière diffractée par les cristaux de glace à un angle précis. Les photométéores sont souvent colorés, ce qui rend l'apparition encore plus magique : le cercle principal, ou petit halo, a un bord extérieur blanc et un bord extérieur rouge car la diffractiondiffraction décompose de la lumière, comme dans le cas d'un arc-en-ciel.  

    Les cristaux de glace en suspension forment en fait un fin nuage, mais pas n'importe lequel. Parmi toutes les catégories de nuages, un seul permet de voir le halo dans son intégralité avec tous ses photométéores : en général, il s'agit de cirrostratus nebulosus, associé à un brouillard glacé. Parfois, le nuage de brouillard est si fin qu'il n'est quasiment pas visible, et le ciel donne l'impression d'être dégagé derrière le halo : mais la présence d'un halo indique forcément la présence cristaux de glace en suspension, et donc d'un nuage. Les halos les plus spectaculaires sont observés en montagne, souvent en stations de ski.  

    Contrairement à beaucoup d'autres phénomènes optiques qui sont très éphémères, les halos ont une « duréedurée de vie » très variable : quelques secondes ou minutes, mais parfois aussi plusieurs heures ! Les météorologuesmétéorologues ont coutume de dire que les halos sont précurseurs du mauvais temps car les cirrostratus ont tendance à s'épaissir jusqu'à devenir des nuages bien visibles : ils sont souvent présents à l'avant d'une perturbation météométéo. Voir un halo peut donc indiquer à l'observateur en montagne que le mauvais temps approche d'ici 1 à 2 jours maximum, mais ce n'est pas systématique.