La dégradation de l'environnement, menace la vie humaine. Deux tiers des épargnants français manifestent un intérêt grandissant concernant le réchauffement climatique et la pollution, deux sujets qu'ils souhaitent voir pris en compte dans leur épargne. C’est à ce moment qu'entre en jeu la finance verte.


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    L'Organisation Mondiale de la SantéOrganisation Mondiale de la Santé recense 7 millions de personnes décédées chaque année à cause de la pollution de l’air extérieur mais aussi intérieur. Selon une enquête du FIR (Fonds d'Intervention Régional) en 2018, deux tiers des épargnants français se montrent soucieux face aux enjeux du réchauffement climatique et de la pollution. Ces deux sujets environnementaux, qui doivent désormais être pris en compte dans leur épargne, sont donc devenus incontournables pour les entreprises.

    Tous les acteurs financiers ont un impact direct et indirectement sur l'environnement par le biais de leurs activités. Le but principal de la finance verte est de favoriser la transition énergétique tout en prévenant les dommages environnementaux des activités économiques des entreprises. La finance verte s'inscrit dans le cadre de l'investissement socialement responsable (ISR) qui a pour but d'intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aux critères financiers.

    Tout d'abord, la finance verte soutient les entreprises qui ont un moindre impact sur l'environnement. À l'inverse, elle refuse d'investir pour les entreprises qui ne s'adaptent pas à la transition environnementale. Les investisseurs ont alors le choix de soutenir les entreprises actuellement responsables et celles qui font les démarches pour le devenir.

    Mais quels sont ces actifs financiers ?

    Les investisseurs placent leur argentargent dans des « obligations vertes » ou « green bond » en anglais. Une obligation verte est un emprunt émis sur les marchés financiers pour permettre de financer des projets spécifiques contribuant à la TEE (Transition Energétique et Écologique). Ces emprunts permettent par exemple, de financer des infrastructures, de développer les énergies renouvelables et de mieux gérer les déchets. Les principaux émetteurs restent les États (48 %) et les entreprises (29 %).

    Les investisseurs ont le choix de soutenir les entreprises responsables et celles qui font les démarches pour le devenir

    Si un investisseur n'est pas satisfait par son placement, il peut aller jusqu'à désinvestir dans les entreprises. En effet, certaines d'entre elles ne suivent pas la trajectoire de l'alignement des 2 °C fixée par l’accord de Paris et sont jugées « trop polluantes » en raison d'une émissionémission encore trop importante en gaz à effet de serregaz à effet de serre.

    Pour éviter que les investisseurs ne se retirent, les fonds doivent être les plus transparentstransparents. Pour cela, la société de gestion à l'obligation de communiquer régulièrement sur sa stratégie d'investissement et doit faire des résumés réguliers de l'activité. À ce jour, il existe plus de 170 fonds différents.

    La Banque Postale est l'une des entreprises pionnières proposant ce type de financement. En effet, elle compte 110 milliards d'euros d'actifs sous gestion en investissement socialement responsable (ISR) et prévoit de passer en investissement 100 % ISR d'ici 2020. La finance n'est plus amenée à agir seulement pour la rentabilité mais par la conséquence que peut avoir un investissement sur notre environnement. En France, même si le marché des obligations vertes est jeune, il est en plein essor.