Un spray nasal testé sur un faible échantillon de personnes atteintes d’apnée obstructive du sommeil a réduit la gravité du trouble respiratoire. Les résultats offrent une nouvelle manière d’en soulager les symptômes, les solutions actuelles étant limitées.


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    L'apnée obstructive du sommeil (AOS) est le trouble respiratoire lié au sommeil le plus courant. S'il n'existe actuellement aucun médicament approuvé pour traiter ce syndrome causé par des obstructions des voies respiratoires de l'arrière-gorge, il est nécessaire d'en soulager les symptômes. Exit les masques à pressionpression positive (mal tolérés), voire la chirurgie des voies aériennes supérieures, voici le spray nasal inhibiteur des canaux potassiques !

    Des chercheurs australiens ont testé ce médicament afin de voir s'il réduisait la gravitégravité des symptômes de l’AOS. « Lorsqu'ils sont utilisés dans un spray nasal, les bloqueurs ont le potentiel d'augmenter l'activité des muscles qui maintiennent les voies respiratoires supérieures ouvertes et de réduire la probabilité d'un affaissementaffaissement de la gorge pendant le sommeil », a précisé Amal Osman, auteur principal de l'étude publiée dans Heart and Circulatory Physiology.

    L'utilisation d'un spray nasal au coucher qui active les muscles de la gorge peut réduire la gravité de l'apnée du sommeil et abaisser la tension artérielle. © <em>Flinders University</em>
    L'utilisation d'un spray nasal au coucher qui active les muscles de la gorge peut réduire la gravité de l'apnée du sommeil et abaisser la tension artérielle. © Flinders University

    Une nouvelle option de traitement

    Les scientifiques ont trouvé que sept des dix participants à l'étude souffrant d'AOS (moitié de femmes, 55 ans en moyenne) présentaient une réduction modeste de la gravité du trouble lorsque le spray nasal était associé à une respiration sans restriction par rapport à un placeboplacebo. Outre une meilleure respiration pendant le sommeil, ces personnes ont bénéficié d'une amélioration des niveaux d'oxygène et d'une réduction de leur tension artérielle le jour suivant.

    Les participants à l'étude ont reçu au hasard l'un des trois traitements suivants : un spray nasal placebo, un spray nasal contenant un bloqueur de canaux potassiques, ou un spray nasal contenant le bloqueur mais avec une respiration uniquement nasale (avec utilisation d'un ruban adhésif buccalbuccal). D'après les auteurs, les personnes qui ont bénéficié de ce dernier traitement n'ont pas montré d'amélioration.