Grâce à une nouvelle méthode, des chercheurs ont dévoilé une partie du mystère qui pesait sur l'odorat.


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    En décryptant les longueurs d'ondelongueurs d'onde émises par un objet, nous pouvons connaître sa couleurcouleur. Un raisonnement qui ne s'applique pas à l'odorat. La structure chimique d'une substance ne permet pas de savoir l'odeur qu'elle délivre, ni à nos narines ni à notre cerveau. Mais une étude publiée dans Nature apporte un nouvel éclairage sur ce sens mystérieux.

    Les chercheurs ont développé des méthodes d'analyse spécifiques à cette problématique. En les appliquant à des souris, ils ont constaté que « les neurones sensorielsneurones sensoriels dans le nez capturent les moléculesmolécules odorantes » pour les analyser à la manière « des chromatographes, ces machines qui décrivent précisément les différences chimiques entre molécules », explique Giuliano Iurilli, coauteur de l'étude.

    Une chromatographie est effectuée grâce à un chromatographe. Il sépare différentes substances d'un mélange. Qu'il soit gazeux ou liquide, selon la spécificité de la machine. © Tanewpix4289, Adobe Stock
    Une chromatographie est effectuée grâce à un chromatographe. Il sépare différentes substances d'un mélange. Qu'il soit gazeux ou liquide, selon la spécificité de la machine. © Tanewpix4289, Adobe Stock

    Vers un nez artificiel ?

    Les informations collectées ainsi par nos narines sont envoyées au cerveau. Dans le cortex olfactif. Selon les chercheurs, c'est à ce moment-là que la mémoire intervient. Les expériences vécues permettraient d'identifier une odeur par rapport à celles senties auparavant. En la discriminant ou en la généralisant à des senteurs aux structures chimiques similaires. L'odeur du citron et celle de l'orange sont alors placées, par le cortex olfactif, dans la catégorie des agrumes.

    « Les expériences passées modifient la façon dont les neurones du cortex olfactif interprètent les informations chimiques reçues du nez », détaille Giuliano Iurilli. Cette nouvelle indication en poche, « nous pouvons commencer à réfléchir concrètement à la façon de construire un cerveau artificiel ». Un robotrobot qui sentirait la rose.