L'été en France est peut-être plus doux (frais ?) que les années précédentes, mais les chiffres ne trompent pas : ce mois de juillet reste celui de tous les records de chaleur dans le monde. Mais alors, où en est la France en terme de sécheresse par rapport à ses voisins ?


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    Vous l'avez peut-être remarqué : les températures estivales ont été plutôt clémentes dans une grande partie de la France courant juillet. D'après Météo-France« la température moyenne de 21.9 °C a été supérieure à la normale de 0.8 °C. » en juillet. Sans les très lourds bilans enregistrés à l'étranger, on pourrait presque croire que tout va bien. Presque. Car la situation, épisodique, était en fait due à une dépression tout droit venue de l'Atlantique nord, qui explique que nous n'ayons pas fait face à de longs épisodes de chaleurchaleur, à l'image de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce où le mercuremercure a dépassé les 40 °C pendant plusieurs semaines. Quant aux départs de feux, la France en compte presque autant que l'année dernière. Néanmoins les pluies, associées à une politique d'attaques massives des foyers d'incendie naissants, ont permis de réduire nettement le nombre d'hectares consumés.

    La sécheresse continue de sévir en France

    Reste que les indicateurs de sécheresse sont plutôt affolants, comme l'indique l’European Drought Observatory qui a publié une carte faisant état de situations tendues particulièrement marquées au nord du continent. Malgré les précipitations, la France n'est pas mieux lotie qu'ailleurs : « 72% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en juillet (68% en juin 2023) », détaille le BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et MinièresBureau de Recherches Géologiques et Minières, dans son rapport. « En effet, les pluies tombées lors d'épisodes orageux parfois violents s'infiltrent peu dans les sols. De plus, les pluies ont d'abord profité à l'humidification des sols et à la végétation. L'absence de recharge s'explique également par des pluies contrastées dans le temps et dans l'espace. » MétéoMétéo-France estime qu'au cours des trois prochains mois, il y a 60 % de risques que les températures soient plus élevées que la moyenne sur l'ensemble du territoire. Dans le bassin méditerranéen, il y aura également 50 % de chances que le trimestre soit plus humide que la moyenne.