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Laurent Schwartz
Laurent SchwartzLaurent Schwartz est un des mathématiciensmathématiciens français contemporains les plus connus. Il est l'un des Français qui ont été récompensés par une médaille Fields, la plus haute distinction pour un mathématicien, et l'équivalent du prix Nobel (avec Jean-Pierre Serre, René Thom, Alexander Grothendieck, Alain Connes, Pierre-Louis LionsLions, Jean-Christophe Yoccoz).
Cette médaille lui a été décernée en 1950 pour ses travaux sur les distributions. Dans le domaine de l'Analyse mathématique, les distributions de Schwartz généralisent les fonctions et les mesures. Elles permettent de donner une dérivée (dans un certain sens) à des fonctions qui, au sens usuel, ne sont pas dérivables. Les distributions ont permis d'unifier et de résoudre un certain nombre de problèmes en mathématiques, en physiquephysique, et même en électronique. Elles ont permis par exemple de donner un sens à la "fonction" deltadelta de Dirac, nulle sauf en 0, et pourtant d'intégrale égale à 1, (en fait, il s'agit d'une mesure), et d'expliquer pourquoi elle est la dérivée de la fonction en escalierescalier valant (-1/2) sur ))-infini, 0( et (1/2) sur )0, + infini(, résultats qui étaient admis jusque-là en électronique, mais n'étaient pas mathématiquement rigoureux.
Laurent Schwartz a été élève de l'École Normale Supérieure. Il a été professeur d'université et professeur à l'École Polytechnique. Il s'est souvent engagé dans des actions politiques, signant par exemple en 1960 le manifeste des 121 intellectuels contre la guerre d'Algérie. Il a été alors démis de son poste à Polytechnique par le ministre de la défense, mais y reprend son enseignement quelque temps après. Plus récemment, il a participé à la protestation contre l'invasion de l'Afghanistan par l'armée soviétique. Il s'est préoccupé aussi de l'organisation de l'enseignement supérieur.
Parmi ses ouvrages, on peut indiquer son autobiographie, Un Mathématicien aux prises avec le siècle, Éditions Odile Jacob, 1997, sa Théorie des Distributions, chez Herman, ainsi que de nombreux traités et manuels pour l'enseignement supérieur.
Parmi ses ouvrages :
- Théorie des distributions, Hermann, 1951
- Lectures on complex analytic manifolds, Bombay, 1955
- Méthodes mathématiques pour les sciences physiques, Hermann, 1961
- Functional Analysis, New York University, 1964
- Cours d'analyse de l'École polytechnique, Hermann, 1967 (nouvelle édition en 4 vol., 1993)
- La France en mai 1981. L'enseignement et le développement scientifique. Tome IV des Études et Rapports de la Commission du Bilan, La Documentation Française, 1981
- Pour sauver l'Université, Seuil, 1983