Laurent LAFFORGUE, mathématicien français, professeur permanent à l'Institut des Hautes Études Scientifiques (IHÉS), directeur de recherche au CNRS, est distingué pour ses travaux sur le Programme de Langlands.

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    © Marie-Claude VERGNE, IHÉS

    © Marie-Claude VERGNE, IHÉS

    Sa contribution à la vérification de la correspondance de Langlands a été construite entre 1990 et 2000 alors qu'il était chargé de recherche au CNRS. Il reçoit à 35 ans la médaille Fields 2002. Vladimir VOEVODSKY (Institute for Advanced Study, Princeton, USA) est également distingué pour ses travaux en théorie des nombres et géométrie algébrique.

    La correspondance de Langlands doit son nom au mathématicienmathématicien canadien Robert P. Langlands qui, dans une lettre adressée en 1967 au mathématicien français André WeilAndré Weil, proposait une série d'idées et de conjectures au carrefour de la théorie des nombres, de la théorie de la représentation des groupes et de l'analyse. Elle est devenue un véritable programme de recherche qui a inspiré de très nombreux travaux de mathématiques fondamentales.

    Différents cas de la correspondance de Langlands ont été résolus, mais la récente contribution de Laurent LAFFORGUE est d'une importance exceptionnelle. Pour sa démonstration, achevée en 2000, Laurent LAFFORGUE s'est notamment appuyé sur les travaux du mathématicien ukrainien Vladimir DRINFELD (médaille Fields 1990).

    Entré au CNRS en 1990 au Laboratoire de mathématiques d'Orsay (unité mixte de recherche du CNRS et de l'université Paris-sud), Laurent LAFFORGUE rejoint l'IHÉS en 2000 en tant que professeur permanent.