Longue de 22 kilomètres, cette première ligne de bus autonome sillonnera les environs d'Édimbourg, la capitale écossaise dès la semaine prochaine et transportera 10 000 passagers par semaine. Bardés d'intelligence artificielle pour analyser la circulation, les bus rouleront à 50 km/h, sous la surveillance d'un chauffeur. Au fur et à mesure des déplacements, les bus autonomes affineront les données qui permettront de réaliser des économies de carburant.


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    Une ligne de bus autonome sera mise en service la semaine prochaine à Édimbourg, une première au Royaume-Uni, même si des chauffeurs resteront présents dans les véhicules pour en reprendre le contrôle en cas d'urgence. « La technologie d'autonomie présente dans le bus a déjà été testée par le passé mais c'est la première fois qu'elle est utilisée sur une ligne de bus », a indiqué à l'AFP Peter Stevens, directeur des affaires publiques de la compagnie Stagecoach, lors d'une démonstration jeudi près d'Édimbourg.

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    Cette nouvelle ligne longue d'environ 22 kilomètres, située dans l'ouest de la capitale écossaise, prévoit de transporter environ 10 000 passagers par semaine. Dans les cinq bus en service, qui pourront rouler à une vitessevitesse allant jusqu'à 50 km/h, un chauffeur sera quand même présent pour vérifier le bon fonctionnement de la technologie, comme le prévoit la loi britannique qui n'autorise pas encore la circulation de véhicules totalement autonomes sur la voie publique. Un autre agent sera à bord pour vérifier les titres de transport et répondre aux questions des usagers.

    Le premier bus autonome du Royaume-Uni sillonne pour la première fois les routes d'Écosse. © Photographie Andy Buchanan, AFP
    Le premier bus autonome du Royaume-Uni sillonne pour la première fois les routes d'Écosse. © Photographie Andy Buchanan, AFP

    Un service plus efficace, plus sûr et plus économe

    Un système embarqué doté d'intelligence artificielleintelligence artificielle permettra de détecter les autres véhicules présents sur la route afin d'éviter les collisions, tandis que des caméras et un radar scanneront la route pour éviter les piétons. Selon Peter Stevens, le service sera plus sûr et plus efficace avec une économie de carburant pouvant aller jusqu'à 20 %. « Le système peut répondre plus rapidement que le temps de réaction d'un humain » en cas de besoin, a-t-il expliqué. Et plus les bus rouleront, plus ils engrangeront des données pour encore « faire progresser le temps de déplacement en autonomie », a-t-il ajouté.

    Ce nouveau service est « quelque chose de nouveau, d'enthousiasmant à voir, une part de notre révolution technologique », se réjouit auprès de l'AFP Callum Jones, chauffeur de bus. En 2021, un bus électrique sans chauffeur a été mis en service à Malaga en Espagne, un projet présenté comme une première en Europe. Des essais ont aussi été menés en Corée du Sud la même année, et à Singapour début 2023.