Des chercheurs américains ont créé des robots cinq fois plus fins qu’un cheveu humain, et qui bougent sous l’action du son. Ils sont capables de se déplacer dans le corps pour y déposer des médicaments de manière ciblée.


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    De nombreux chercheurs en médecine tentent de créer des robots tellement petits qu'ils peuvent se déplacer dans le corps humain, comme dans la série Il était une fois... la Vie, et y déposer des médicaments de manière ciblée. Dans un article publié dans la revue Small, des chercheurs de l'université du Colorado à Boulder sont parvenus à créer des microrobots capables de transporter des médicaments et qui évoluent grâce au son.

    Ces microrobots sont propulsés grâce à un champ acoustique. © L'université du Colorado à Boulder
    Ces microrobots sont propulsés grâce à un champ acoustique. © L'université du Colorado à Boulder

    Ces robots microscopiques ne mesurent que 20 micromètresmicromètres de largeur, et peuvent se déplacer à la vitessevitesse de 3 millimètres par seconde. Ils sont créés à partir de polymèrespolymères biocompatibles avec un système d'impression 3D, et sont composés de trois pales et une bulle d'airair coincée au centre. Sous l'effet d'un champ acoustique, comme des ultrasonsultrasons, la bulle vibre et propulse le robot vers l'avant.

    Vers des microrobots biodégradables

    Les chercheurs ont introduit des essaims de milliers de microrobots dans des souris. Ils ont placé de la dexaméthasone, un anti-inflammatoireanti-inflammatoire stéroïdien, dans la bulle au centre des microrobots, qui a ensuite été transportée jusque dans la vessievessie. Les microrobots se sont collés aux parois de la vessie, puis ont libéré leur cargaison sur une période de deux jours.

    Un microrobot est imprimé, puis se déplace sous l’effet d’un champ acoustique. Il se déplace en cercle car l’une des pales est plus courte que les autres. © Université du Colorado à Boulder

    Selon les chercheurs, cela permettrait d'administrer des médicaments de manière plus ciblée et sur une période plus longue, ce qui donnerait de meilleurs résultats chez les patients. « Si nous parvenons à faire fonctionner ces particules dans la vessie, a déclaré M. Lee, nous pourrons alors obtenir une libération plus soutenue du médicament, et peut-être que les patients n'auront pas à se rendre à la clinique aussi souvent. » La prochaine étape sera de rendre les microrobots biodégradablesbiodégradables, afin qu'ils puissent se dissoudre dans le corps.