C’est l’une des rumeurs qui courent actuellement sur le Net : Microsoft serait en discussion avec Stephen Wolfram, voire aurait déjà signé un accord avec le physicien britannique surdoué, pour intégrer la technologie de Wolfram Alpha à son nouveau moteur de recherche Bing. Le but : sans aucun doute faire de l’ombre à Google.

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    Le cœur de Wolfram Alpha battra-t-il pour Bing ? © Microsoft

    Le cœur de Wolfram Alpha battra-t-il pour Bing ? © Microsoft

    Il y a quelques mois Stephen Wolfram mettait la blogosphère en ébullition en annonçant un programme capable de raisonner pour optimiser les réponses à diverses questions, qu'elles soient d'économie, de physiquephysique ou de géographie.

    Le bébé est finalement sorti, sous le nom de Wolfram Alpha. L'enfant est prometteur mais il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'être à la hauteur des promesses qu'a fait miroiter son créateur. En particulier, ses banques de données semblent parfois bien pauvres et il serait sans doute plus efficace s'il pouvait être couplé à l'équivalent de GoogleGoogle. Alors seulement, il pourrait éventuellement se montrer à la hauteur des attentes des internautes suscitées par Stephen Wolfram lorsqu'il a évoqué sur son blog les possibilités de son logiciel.

    Un autre concurrent à Google existe. Il s'appelle Bing et c'est MicrosoftMicrosoft qui l'a lancé peu de temps après Wolfram Alpha. Lui aussi a du chemin à faire avant de détrôner Google et c'est pourquoi la société dirigée par Steve Ballmer (depuis que Bill GatesBill Gates s'occupe de rendre disponibles les cours de Feynman ou de déposer des brevets pour contrôler les cyclones) s'est récemment rapprochée de Yahoo!. Des accords ont même été signés entre les deux sociétés.

    Cela n'est visiblement pas suffisant pour que Microsoft et Yahoo puissent atteindre leur objectif, à savoir marcher sur les plates-bandes de Google.

    Une liaison qui reste secrète

    Wolfram et Ballmer ont sans doute conclu qu'une collaboration serait fructueuse pour les deux parties. D'autant plus que Prabhakar Raghavan, le vice-président de Yahoo!, a récemment insisté sur les limites des accords signés avec Microsoft pour une duréedurée de dix ans. Ces accords eux-mêmes doivent encore être validés par les instances de régulation aux Etats-Unis et en Europe pour devenir opérationnels. S'ils le deviennent, Microsoft et Yahoo! devraient peser pas moins de 25 à 30% de parts de marché, en théorie du moins.

    Wolfram Alpha se laissera-t-il séduire par Bing ? Si selon certains le mariage est déjà consommé, ni Stephen Wolfram ni Microsoft ne confirment pour l'instant.