Un milliard ! C’est le nombre d’ordinateurs potentiellement touchés par une faille de sécurité présente dans le logiciel Java (d'Oracle). Elle concerne aussi bien les PC dotés de Windows ou des différentes déclinaisons de Linux que les Mac. Si la faille n’est pas encore exploitée, Oracle ne précise pas la date de déploiement d’un correctif.
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En matièrematière de sécurité informatique, deux noms sont alternativement associés au terme de « faillefaille » : Flash d’Adobe et Java d'Oracle. Ces logiciels qui apportent des fonctionnalités supplémentaires aux navigateursnavigateurs sont généralement la porteporte d'entrée vers le PC pour la plupart des hackers. Aujourd'hui, c'est au tour de JavaJava de présenter une nouvelle faille.

Elle vient d'être détectée par Security Explorations, une société spécialisée dans la recherche des vulnérabilités informatiques, basée en Pologne. La faille concerne plusieurs versions du programme : SE 5, 6 et 7. Elle pourrait toucher le chiffre astronomique de 1 milliard d'ordinateursordinateurs. En effet, à titre d'exemple, le logiciellogiciel est largement déployé et installé sur 97 % des ordinateurs en entreprise, selon Oracle. Car il permet de faire fonctionner de nombreuses applications (visualisation d'images en 3D, solutions de e-business, jeux...), que ce soit pour les professionnels ou les particuliers.

Si elle n'est pas encore exploitée par les pirates, la faille de sécurité qui touche Java Standard Edition (SE) est présente à partir de la version 5 du programme. Les Mac et les PC fonctionnant avec une distribution de type Linux ne sont pas à l'abri de cette vulnérabilité. © Eureka Presse

Si elle n'est pas encore exploitée par les pirates, la faille de sécurité qui touche Java Standard Edition (SE) est présente à partir de la version 5 du programme. Les Mac et les PC fonctionnant avec une distribution de type Linux ne sont pas à l'abri de cette vulnérabilité. © Eureka Presse

Faille de Java : pas de correctif annoncé

La faille se situe au niveau de la Java Virtual Machine (JVM). Il s'agit d'un ordinateur virtuel qui sert à faire fonctionner les programmes réalisés en Java sur n'importe quel terminal, qu'il s'agisse d'un PCPC, d'un Mac, d'une tablette ou encore d'un smartphone. Cette machine peut être considérée comme un sandbox (bac à sablesable) car elle permet d'éviter d'entraîner des dysfonctionnements sur l'appareil informatique hôtehôte lors d'une attaque ou d'un code défectueux.

Or, avec cette faille, un pirate pourrait parvenir à installer à distance un programme sur l'ordinateur et prendre son contrôle, pour en dérober ou consulter les données. Comme la JVM de Java fonctionne sur toutes les plateformes, les possesseurs de Mac ou de PC sous distributions Linux ne sont pas épargnés. Pour le moment, selon Security Explorations, la faille n'a apparemment pas été exploitée par d'éventuels pirates.

C'est la troisième fois depuis le mois d'août que des failles de sécurité conséquentes sont détectées sur Java SE. Le dernier correctif en date avait même ouvert une vulnérabilité supplémentaire. Oracle reste néanmoins muet sur le sujet et ne livre pas de date pour une éventuelle update de Java. Le correctif sera peut-être ajouté à la prochaine mise à jour qui est programmée d'ici une quinzaine de jours (16 octobre). En attendant, Security Explorations recommande de désinstaller Java, ou au moins de désactiver son plugin, du navigateur qui forme le point d'entrée d'éventuelles attaques. Si cette opération n'est pas difficile à réaliser, elle va priver la plupart des utilisateurs des fonctionnalités apportées par le logiciel. Ainsi, nombre d'applicationsapplications en ligne fonctionnent grâce à Java.