Les autorités chinoises entendent s’imposer dans la course au transport maritime autonome avec la création du plus grand centre d’essai en mer pour bateau sans équipage.

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    Tout près de la mer de Chinemer de Chine méridionale, la constructionconstruction du plus grand site mondial d'essai pour bateaux sans pilote, une technologie à usage civil et militaire en plein boom planétaire, a commencé selon un média d'État. Cette zone de test est actuellement réalisée au large de Zhuhai, une grande ville portuaire du sud du pays, a annoncé l'agence Chine nouvelle. La mer de Chine méridionale est une zone sensible dont le gouvernement chinois revendique la majeure partie face à d'autres pays aux prétentions rivales (Brunei, Malaisie, Philippines, Vietnam).

    La technologie des bateaux autonome, sans pilote, en est encore à ses balbutiements au niveau mondial. Elle permettrait à des embarcations, civiles comme militaires, d'être dirigées à distance. Elle pourrait notamment révolutionner l'industrie du transport maritime : sans équipage, un cargo peut embarquer davantage de marchandises. Les économies de main-d'œuvre pourraient également être colossales.

    La Chine mettra son premier navire autonome à l’eau fin 2018

    Premier du genre à être construit en Asie, le « site de test de bateaux sans pilote » de Zhuhai devrait devenir le plus grand du monde, avec une superficie totale, à terme, d'environ 770 km2. En quoi consiste-t-il ? Des îles situées dans la zone maritime seront équipées de GPS, de sonarssonars, d'instruments de communication ou encore de composants photo-électriques, tous nécessaires au guidage des bateaux, selon le Quotidien des sciences et technologies de Chine, un journal étatique.

    « Pékin utilisera ce site pour concevoir une série de nouveaux systèmes sans pilote à visée militaire, mais aussi civile, car c'est un secteur qui peut contribuer à son développement économique, juge Collin Koh, spécialiste des questions maritimes à l'Université de technologie de Nanyang, à Singapour. Il [ce site d'essai, NDLRNDLR] symbolise l'émergenceémergence de la Chine en tant que puissance maritime. Et vise à la positionner dans le futur marché des embarcations autonomes. »

    Divers projets de bateaux sans pilote existent déjà dans l'Union européenne (projet Munin, pour le transport) et aux États-Unis (Sea Hunter, militaire). La Norvège devrait par ailleurs lancer en 2018 le premier cargo 100 % électrique et autonome au monde. La Chine cherche à rattraper son retard dans le domaine. Elle prévoit de mettre à l'eau à la fin de l'année son propre navire autonome qui doit servir au transport fluvial et à l'acheminement de marchandises vers des îles.