Un rapport de Microsoft analyse de récentes cyberattaques en Ukraine menées par des hackers russes, et qui ont également visé la Pologne. Cela pourrait présager une campagne massive cet hiver dans de nombreux pays pour affaiblir Kyiv en s’attaquant directement à l’aide envoyée.


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    Tandis que l'infrastructure ukrainienne subit des dégâts importants dus aux missilesmissiles russes, elle doit aussi faire face à des cyberattaques dans la guerre hybridehybride de Poutine. Selon un rapport de Microsoft, cette guerre numérique pourrait déborder des frontières de l'Ukraine cet hiverhiver, avec des attaques à grande échelle contre les pays qui souviennent Kyiv.

    L'un des groupes de hackers les plus actifs en Ukraine est Sandworm (aussi appelé IridiumIridium), lié à la direction générale des renseignements russe (GRU). Sandworm est notamment connu pour y avoir provoqué d'importantes coupures électriques en hiver en 2015 et 2016 ainsi que pour le ransomware NotPetya en 2017.

    Des cyberattaques et de la propagande

    En octobre, Sandworm a déployé un nouveau ransomwareransomware baptisé Prestige en Ukraine, mais également en Pologne. Selon MicrosoftMicrosoft, cela représente le début d'une nouvelle campagne hivernale contre les pays qui soutiennent l'Ukraine, en visant notamment les entreprises de transport et logistiques qui participent à l'approvisionnement du pays.

    Les attaques ne seraient d'ailleurs pas limitées à des malwares, et incluraient également de la propagande. Le laboratoire d'intelligence artificielle AI for Good de Microsoft a créé un Indice de propagande russe (RPI), qui a montré que l'Allemagne fait partie des pays les plus visés, avec trois fois plus de propagande russe que dans le reste de l'Europe de l'Ouest.

    En influençant le discours sur l'inflation et la crise énergétique, Moscou espère diviser les citoyens, notamment en Europe, et ainsi réduire l'aide militaire et humanitaire qui est envoyée à l'Ukraine.