Dans la région de Nancy, toute la semaine dernière, des étudiants et des militaires du Commandement de la Cyberdéfense ont réalisé un exercice géant de cyberguerre.


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    C'est une guerre silencieuse qui s'est déroulée la semaine dernière à Nancy. Pas d'explosions ni de balles qui sifflent, mais des batailles de grande ampleur qui ont eu lieu sur les réseaux. Heureusement, il ne s'agissait que d'un exercice géant de cyberguerre mené par le Commandement de la Cyberdéfense (Comcyber) et de l'université de Lorraine. Baptisé Cyber Humanum Est, cet exercice de cyberdéfense « Wargame/Capture The FlagFlag », avait pour vocation d'identifier et d'exploiter des vulnérabilités sur des plateformes virtuelles et réelles. Le scénario reposait sur une lutte d'influence informationnelle entre deux pays imaginaires, le Cryptanga et l'Anumeric, avec leurs ambassades, des infrastructures critiques et sensibles, des médias... Leur objectif était d'obtenir une autorisation d'exploitation de ressources minières sur un sol d'un autre territoire indépendant. Une histoire qui rappelle des faits que la France peut subir actuellement dans certains pays d'Afrique.

    L’exercice simulait des plateformes représentant des ambassades, des réseaux, des infrastructures critiques et des bases militaires. © Université de Lorraine
    L’exercice simulait des plateformes représentant des ambassades, des réseaux, des infrastructures critiques et des bases militaires. © Université de Lorraine

    En première ligne durant 48 heures

    Lors de cet exercice, les participants ont dû gérer, protéger ou attaquer plus de 200 équipements virtuels, un drone militaire et son pilote, des robots. Parmi les menaces, outre la conception de malwares dédiés, on trouvait également des attaques par les ondes radio. Après 48 heures non-stop de cyberattaques, les meilleurs cybercombattants ont reçu des prix selon le type d'opérations réalisées. L'évènement rassemblait plus de 100 étudiants de tous niveaux souhaitant se former à la cybersécurité, ainsi qu'une quinzaine d'entreprises issues de l'industrie, de la santé, des services et des télécommunications. Les acteurs de ce scénario se trouvaient sur plusieurs sites interconnectés avec l'assistance de deux plateformes de simulation, que l'on appelle des CyberRange.

    Durant l'exercice, les participants ont dû protéger les équipements informatiques et des réseaux, tout en déjouant des cyberattaques. Ils ont également effectué des activités de hacking dit éthique. L'évènement s'est joué en simultané sur trois sites distincts : la caserne Verneau Blandan (Nancy), Polytech Nancy et Télécom Nancy. Alors que cet exercice vient de s'achever, le chef d'état-major de l'armée de terre a justement annoncé une nouvelle organisation dans ses régiments. Elle réduira l'utilisation des chars et de l'infanterie, au profit de cybercombattants et de drones.