L’eau, ça mouille. Tout le monde le sait. Pourtant, est-ce aussi évident que ça ?

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    Nous sommes au mois de mars et vous vous promenez sur un chemin de campagne. Soudain, une averse. Vous voilà trempé, de la tête aux pieds. La conclusion que l'on peut tirer de cette expérience, c'est que l'eau mouille. Vos cheveux et votre peau tout comme votre pull en coton, oui. Cependant, l'eau ne mouille pas tous les matériaux.

    L’angle que fait la goutte avec la surface solide est appelé angle de contact. Plus cet angle est fermé, plus la mouillabilité du matériau est grande. © Tml5386, Wikipedia, DP

    L’angle que fait la goutte avec la surface solide est appelé angle de contact. Plus cet angle est fermé, plus la mouillabilité du matériau est grande. © Tml5386, Wikipedia, DP

    La mouillabilité des matériaux

    Lorsqu'une goutte d’eau vient s'écraser sur une surface, elle forme avec celle-ci un angle dit de contact ou de raccordement. Plus celui-ci est étroit, comme sur du verre, par exemple, plus la goutte s'étale et plus la mouillabilité du matériaumatériau est élevée. La valeur de cet angle est fonction des interactions qui ont lieu entre le matériau support et l'eau, interactions d'origine électrostatiqueélectrostatique.

    L’eau ne mouille pas les plumes de canard ! © ViseMoD, Wikipedia, CC by-sa 3.0

    L’eau ne mouille pas les plumes de canard ! © ViseMoD, Wikipedia, CC by-sa 3.0

    Des surfaces hydrophobes non mouillées

    Voilà donc pourquoi un pull en laine sortira mouillé d'une grosse averse alors qu'un ciré restera bien plus sec. Tout comme les plumes d'un canard. Celles-ci sont en effet enduites d'une substance grasse et hydrophobe. Sans parler de leur grande rugosité. De quoi aboutir à un angle de raccordement proche des 180° !