Les freelances tech sont de plus en plus nombreux à travailler pour les entreprises. Le statut de salarié va-t-il pour autant devenir marginal ?
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Avec la pandémie mondiale, les critères de recrutement ont évolué au sein des entreprises. Le recours au télétravail pour de nombreux salariés a contraint les entreprises à gérer des équipes hybrides avec des membres travaillant à distance. De plus, le nombre de créations d’entreprises – et notamment d’entreprises individuelles – bat tous les records depuis deux ans maintenant.
Consultant informatique : les freelances en augmentation face aux salariés
En 2021, l’Insee a constaté une hausse 21 % dans la création d’entreprises, dont une hausse de 21,8 % parmi les micro-entreprises. Le nombre de freelances disponible grimpe en flèche sur le marché de l’emploi, notamment dans le secteur de l’IT (pour information technology en anglais).
Les freelances tech sont indéniablement de plus en plus sollicités par les entreprises. Mais peut-on vraiment parler d’un remplacement progressif du salarié tech par le freelance tech ?
Le travail à distance progressivement accepté par les entreprises
Cette acceptation progressive du travail à distance s’est accélérée avec le recours forcé au télétravail dû à la Covid-19. Pour bon nombre de chefs d’entreprise, le choix ne leur était plus permis avec l’application des mesures sanitaires les plus restrictives. Au final, cette expérience a eu le mérite d’éliminer un certain nombre de préjugés sur le fait de travailler à domicile.
Pour les chefs d’entreprise, ces derniers ont pu constater que les salariés sont – pour la plus grande majorité d’entre eux – aussi productifs chez eux qu’au sein de l’entreprise. Pour les salariés, ces derniers ont pu se faire une idée plus réaliste du télétravail avec ses avantages, mais également avec ses contraintes.
Cette révolution du télétravail utilisé massivement ces derniers mois a profondément changé l’appréciation du travail à distance au sein des entreprises. Par analogie, le développement du télétravail chez les salariés a également permis une meilleure reconnaissance des prestations réalisées à distance par les freelances.
Au final, le télétravail tout comme l’achat de prestations de services auprès des freelances s’inscrivent progressivement au sein des entreprises, notamment pour les postes dans le secteur du numérique.
Salarié ou freelance : quel statut est privilégié par les jeunes talents ?
Si autrefois le Graal était de signer un CDI à la fin de ses études, aujourd’hui les jeunes talents prennent leur temps pour dessiner leur projet de vie professionnelle. Dès lors, le CDI n’apparaît plus comme un choix évident.
Parmi les freelances se retrouvent majoritairement des actifs diplômés qui souhaitent exercer une activité professionnelle sans être contraint par un contrat de travail. Le tant espéré CDI a donc pris du plomb dans l’aile ces dernières années et ne représente plus forcément le statut juridique envié par les plus diplômés.
Cette tendance se retrouve notamment parmi les freelances tech qui ont rapidement saisi tout l’intérêt de privilégier une activité en tant que travailleur indépendant.
En effet, la demande concernant les prestations de services dans le secteur de la tech ne fait qu’augmenter ces dernières années. Le principal attrait du CDI comme emploi stable sur le long terme perd donc grandement de son intérêt avec ces nouveaux métiers du numérique qui ne connaissent pas la crise.
Les nouveaux actifs diplômés sont aujourd’hui attachés à la liberté de pouvoir travailler quand ils le souhaitent, où ils le souhaitent et avec quelle entreprise. Pour beaucoup, cette liberté n’a pas de prix. Dans les faits, de nombreux freelances tech avouent sans détour préférer être sous le statut de travailleur indépendant malgré de nombreuses sollicitations d’employeurs leur proposant un CDI.
Le manque de salariés qualifiés contraint les entreprises à recruter des freelances
Une étude menée en 2021 par une plateforme freelance a fait grand bruit concernant les difficultés des entreprises à recruter des salariés qualifiés. Plus de 500 DRH, CEO et cadres ont été questionnés entre le début du mois de juillet et la mi-septembre 2021. 57 % de ces personnes interrogées ont répondu avoir déjà recruté un freelance après avoir eu des difficultés à recruter un salarié pour le même poste.
Depuis la fin des mesures de confinement, de nombreux employeurs soucieux de reprendre une activité à temps plein ont fait le même constat : de nombreux postes ne trouvent plus preneur.
Pour beaucoup d’actifs, le confinement a suscité une réelle remise en question, tant sur le plan de la vie privée que professionnelle. Manque de reconnaissance, manque de flexibilité, conditions de travail dégradées : un certain nombre d’actifs ont décidé de se réorienter professionnellement. Il s’agit pour certains de changer de secteur d’activité. Pour d’autres s’est imposée la volonté de créer leur entreprise et de devenir leur propre patron.
De nombreux secteurs d’activité sont touchés par cette pénurie de main-d’œuvre salariale, notamment le secteur du numérique.
Au final, ce sont majoritairement les grandes entreprises qui recrutent aujourd’hui des salariés diplômés dans le secteur de l’IT. En effet, ces grands groupes peuvent se permettre de proposer des salaires attractifs avec des conditions de travail négociables afin d’attirer et de fidéliser plusieurs profils d’actifs diplômés au sein de leur effectif (développeur web, développeur mobile, expert en cybercriminalité…).
Les moyennes et les petites entreprises (PME et TPE) présentent quant à elles plus de difficultés à recruter des salariés tech. À cela, les principales raisons sont :
- des conditions de travail ainsi qu’une rémunération généralement moins attractives que celles proposées par les grands groupes ;
- des contrats de travail souvent précaires (CDD, mission intérimaire…) qui attirent peu de candidats auprès des PME et TPE présentant un besoin temporaire de recruter un professionnel qualifié dans l’informatique.
Au final, la plupart des entreprises ayant recruté un freelance faute de candidat à un poste salarié ont rapidement réitéré l’expérience sans que cela soit un choix par défaut. Les entreprises accordent de plus en plus leur confiance aux freelances tech et privilégient l’achat de prestations de services à la signature d’un CDD ou d’un contrat d’intérim.
Quitter son CDI pour devenir freelance : une réalité chez les Français ?
La peur de mettre fin à un CDI pour se lancer à temps plein dans une activité freelance était encore bien ancrée dans notre société quelques années auparavant. Aujourd’hui, la tendance s’inverse radicalement. De plus en plus de salariés émettent le souhait de quitter leur emploi salarié pour se lancer en tant que travailleur indépendant. Loin d’avoir des projets de grandeur et de se rêver un jour P.-D.G. d’une multinationale, ces actifs rêvent avant tout d’une meilleure qualité de vie en établissant eux-mêmes leurs conditions de travail.
Une enquête menée par le cabinet de recrutement Cooptalis est parlante sur ce point. Cette enquête a été réalisée en 2020 auprès de 526 DRH et P.-D.G. d’entreprises françaises de toutes tailles. Quelque 58 % des entreprises interrogées ont affirmé avoir déjà reçu des demandes de leurs salariés pour travailler sous le statut de freelance.
Selon cette même étude, 44 % des entreprises ont augmenté leur effectif de freelances en 2021. Pour les petites entreprises avec une activité dans le secteur de l’IT, les freelances peuvent représenter jusqu’à 30 % de leur effectif. Les entreprises s’adaptent donc progressivement à ce changement de statut, en privilégiant les services des freelances pour des missions temporaires exigeant une certaine expertise.
Les plateformes freelance facilitent l’emploi des freelances au sein des entreprises
Pour répondre à un réel besoin d’organiser la mise en relation entreprise – freelance, plusieurs plateformes freelance ont vu le jour ces dernières années. Ces dernières proposent de mettre en avant plusieurs profils de travailleurs indépendants sur leur site. Les freelances peuvent ainsi gagner en visibilité sur une ou plusieurs plateformes. Les entreprises quant à elles peuvent consulter plusieurs profils de freelances, les contacter, recevoir des devis, payer en toute sécurité leurs prestataires…
À noter que toutes les plateformes freelance ne proposent pas les mêmes services. Certaines se contentent de faciliter une mise en relation entre les prestataires et les entreprises. D’autres proposent un accompagnement plus poussé, avec la signature d’un contrat de prestation de services, un service de devis et de facturation sécurisé, etc.
Pour trouver rapidement un prestataire compétent et disponible, les entreprises peuvent compter sur certaines plateformes qui se sont spécialisées dans un secteur d’activité en particulier. Sans réelle surprise, les métiers du numérique font partie des activités professionnelles les plus représentées parmi les travailleurs indépendants (développeur web, graphiste, Data analyst…).
Les entreprises à la recherche d’un prestataire freelance tech peuvent ainsi se tourner vers la plateforme FreelanceRepublik. Les freelances tech mis en avant par cette plateforme ont fait l’objet d’une sélection poussée, tant sur leurs compétences que sur leurs expériences dans leur domaine d’expertise. FreelanceRepublik se charge également de sécuriser la prestation avec un contrat juridique, un service de devis et un service de facturation répondant aux normes légales en vigueur.
Avec la sécurisation des achats de prestation de services par les plateformes freelance, les consultants indépendants s’intègrent durablement au sein des effectifs des entreprises. Loin de prendre la place des salariés, les freelances représentent pour bon nombre d’entreprises la solution idéale pour les postes temporaires nécessitant une expertise poussée.