Aussi nommé « édit de Constantin », l'édit de Milan paraît en 313 et s'inscrit dans le sillage des édits de tolérance. Promulgué par les empereurs romains Constantin Ier et Licinius, il proclame la liberté de culte à toutes les religions et libère la chrétienté des persécutions dont elle subissait l'outrage.

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    En décrétant le droit de chacun « d'adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel », l'édit de MilanMilan met un terme à des décennies de tyrannie anti-chrétienne. Auparavant persuadés que les maux dont ils souffraient provenaient d'un culte chrétien païen, les Romains pourchassaient les croyants et les condamnaient aux châtiments les plus terribles dans l'espoir d'apaiser la colère des dieux. Nombre de chrétiens périssaient ainsi dans les jeux du cirque, sous les yeuxyeux d'une foule en liesse. L'édit de Milan abolit ces persécutions systématiques et octroie aux habitants de l'Empire romain la liberté de pratiquer la religion de leur choix.

    Plaque commémorative dans l’église San Giorgio al Palazzo près du palais impérial de Milan où fut promulgué l’édit. © Giovanni Dall'Orto, mars 2007, <em>Wikimedia Commons</em>

    Plaque commémorative dans l’église San Giorgio al Palazzo près du palais impérial de Milan où fut promulgué l’édit. © Giovanni Dall'Orto, mars 2007, Wikimedia Commons

    L'édit de Milan : l'apogée de la chrétienté

    Si l'édit de Milan reconnaît l'existence et l'exercice public de la religion chrétienne, il appelle également à la restitution immédiate des biens chrétiens confisqués et autorise les propagateurs de la foi à se doter de lieux de culte physiques (que l'on appellerait aujourd'hui « églises »). Ainsi délivrés du fardeau d'être parias, les chrétiens jouissent de nouvelles libertés et étendent leur influence jusqu'aux confins de l'Empire romain.

    À savoir

    En 380, 67 ans après l'édit de Milan, la religion chrétienne pourtant si décriée en début de siècle devient la religion officielle de l'Empire romain.