au sommaire


    En route pour l'ISS

    En route pour l'ISS

    Le destin spatial d'André Kuipers a échappé de justesse aux retombées de cet accidentaccident. Après quatre années de préparation, en décembre 2002, il est choisi comme astronaute pour assurer la participation de l'ESA à une mission SoyouzSoyouz sur l'ISSISS. Il s'agit de procéder, en avril 2004, à la relève de l'équipe en séjour de travail semestriel sur la station, ainsi qu'à un échange de la "capsule de sauvetage" qui y est attachée en permanence pour garantir la possibilité d'une évacuation en cas de besoin. Dans ce cadre, l'ESA compte mettre à profit les neuf jours de présence de son astronaute à bord de l'ISS pour mener un programme d'expérimentations scientifiques baptisé DeltaDelta.

    <br />&copy; Esa - André Kuipers

    © Esa - André Kuipers

    "Remarquables en terme de fiabilité, les vols de Soyouz ont ceci de particulier qu'ils fonctionnent comme une sorte de vaisseau-taxi de l'espace qui ne peut embarquer que trois voyageurs, dont deux doivent être à même de piloter l'engin. La place que l'ESA louait à bord pour ma mission comportait dès lors une obligation. A l'aller, comme au retour, il fallait être le second du commandant de bord russe en charge du vol. Me voici donc, toubib, ayant un an pour apprendre à être pilote de vaisseau spatial..."

    Autant dire, un singulier challenge que notre Hollandais volant est bien décidé à relever. Durant quelque 16 mois, André Kuipers passe une large part de son temps à la Cité des Etoiles près de Moscou et au cosmodrome de BaïkonourBaïkonour au Kazakhstan. L'écolage, qui nécessite l'acquisition d'un bagage minimal de la langue russe, est un éprouvant parcours : tests médico-physiques en tous genres, étude de l'ingénierie de la fuséefusée et de sa capsule, simulation des conditions de vol, de pilotage et de vie à bord de l'ISS - le tout sans perdre de vue une intense préparation des aspects scientifiques de la mission Delta.

    <br />ISS &copy; Nasa

    ISS © Nasa


    Le 19 avril 2004, André Kuipers, Guennadi Padalka (Russie) et Mike Fincke (USA) s'installent dans la capsule du Soyouz, prête pour le tir. A-t-il peur ? "Non, je laissais toute angoisse derrière moi. La peur, je l'avais connue auparavant, à l'entraînement. Ce que je craignais surtout, c'est que le jour venu, une sorte de panique m'envahisse et me paralyse. Mais la préparation est telle que, lorsque que la fusée démarre, plus rien ne vous semble insolite ou inquiétant."

    Vol et amarrage de routine à l'ISS. La première surprise, ce fut la découverte de cette fameuse station en orbite à 400 km de la Terre. "Il faut y être pour se rendre compte à quel point ce lieu est un extravagant chantier, encombré de machines et d'appareillages en tous genres, dont beaucoup sont en cours de montage. Ce n'est pas facile de trouver sa place dans cet encombrement pour commencer à travailler aux multiples tâches que vous devez boucler en neuf jours".