Chaque jour, la Lune est secouée de petits frémissements liés aux importantes variations de température entre le jour et la nuit. Mais l’analyse des signaux sismiques révèle qu’ils ne sont pas uniquement d’origine naturelle et que l’Homme pourrait bien en être en partie responsable !


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    Si la Terre tremble, la Lune aussi. En témoignent les enregistrements réalisés par les sismomètressismomètres déposés à sa surface au cours des différentes missions lunaires. Mais si ce sont bien les contraintes tectoniques qui sont à l'origine des tremblements de terretremblements de terre, les tremblements de Lunetremblements de Lune, eux, ont une origine bien différente. Surprenante, même, dans certains cas. Car certains ne semblent pas d'origine totalement naturelle.

    Des variations de température entre +120 °C et -248 °C !

    Depuis la mission Apollo 17 et l'installation des sismomètres sur la Lune, la Nasa étudie en effet de près l’ensemble des secousses qui affectent notre satellite. Ces petits frémissements présentent une cyclicité avec le cycle jour-nuit de la Lune et seraient liés aux variations de température du régolithe entre le jour et la nuit. La surface de la Lune passe en effet de +120 °C à -248 °C de manière quotidienne. Cependant, l'analyse des signaux montre qu'il y a quelque chose en plus dans ces frissonnements. Et ce quelque chose serait d'origine... humaine !

    L’atterrisseur d’Apollo 17 fait trembler la Lune

    Une partie des tremblements enregistrés proviendrait en effet de la dilatationdilatation thermique de l'atterrisseur d'ApolloApollo 17, resté sur place. Au moment du lever du Soleil la structure de l'engin se réchauffe en effet et se dilate, un processus qui produit de faibles vibrations dans le sol. Des vibrations captées par les sismomètres situés à proximité. Idem pour le coucher du Soleil où cette fois la structure va se contracter face à la chute de la température.

    Le module lunaire des missions Apollo (ici, Apollo 16). À la fin de chaque mission, la partie inférieure est restée sur la Lune. © Nasa, Wikimedia Commons, domaine public
    Le module lunaire des missions Apollo (ici, Apollo 16). À la fin de chaque mission, la partie inférieure est restée sur la Lune. © Nasa, Wikimedia Commons, domaine public

    Des données importantes, publiées dans la revue Journal of Geophysical Research et qui devraient permettre de mieux préparer les futures missions à destination de la Lune. Ces résultats devraient également permettre de mieux comprendre la composition et l'architecture du sous-sol lunaire.