Suite aux enquêtes en cours sur la nature des flambées épidémiques de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) d'une part à Beijing et dans la province du Shanxi en Chine et d'autre part à Toronto au Canada, l'OMS recommande désormais, à titre de précaution, à toutes les personnes prévoyant de se rendre dans ces régions, de différer tout voyage qui ne soit pas indispensable. Cette recommandation temporaire s'ajoute à celle qu'elle a déjà publiée pour la province du Guangdong et Hong Kong (région administrative spéciale de Chine).

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    Après les alertes mondiales sur les cas de SRAS publiées par l'OMS les 12 et 15 mars, les autorités nationales ont renforcé la surveillance des cas suspects et probables. Dans de nombreux pays, le dépistagedépistage précoce et l'isolement des cas initiaux ont évité de nouvelles transmissions ou ont, à tout le moins, fortement limité le nombre des cas supplémentaires.

    Le 27 mars, l'OMS a recommandé des mesures supplémentaires pour éviter la propagation du SRAS par le biais des voyages internationaux. Ces mesures, qui comprennent un dépistage pour les passagers des vols au départ de certaines régions, continuent de s'appliquer.

    Le 2 avril, l'OMS a recommandé aux personnes prévoyant de se rendre dans la Région administrative spéciale de Hong Kong et dans la province du Guangdong (Chine) de différer tout voyage qui ne soit pas indispensable. Réexaminée tous les jours, cette recommandation temporaire reste applicable.

    L'OMS a soigneusement examiné les informations qu'elle a ensuite reçues des autorités chinoises sur l'ampleur de l'épidémieépidémie de SRAS à Beijing et dans la province du Shanxi. Elle a étudié le nombre total de cas, le nombre de nouveaux cas chaque jour, l'étendue des chaînes locales de transmission et les indications que des voyageurs s'infectent lors de séjours dans une région puis exportent ensuite la maladie ailleurs. Sur la base de cet examen, l'OMS ajoute Beijing et la province du Shanxi à sa recommandation du 2 avril.

    Se basant sur les mêmes critères, l'OMS a évalué la situation à Toronto (Canada). La flambée épidémique dans cette région continue de croître et touche maintenant des sujets n'appartenant pas aux groupes à risque initiaux, à savoir les membres du personnel hospitalier, leurs familles, et d'autres personnes en contact rapproché avec un malade, bien que, pour tous les cas notifiés, on ait mis en évidence des liens avec un cas de SARS avéré. Il semble en outre qu'un petit nombre de personnes souffrant du SRAS et se trouvant désormais ailleurs dans le monde, ont contracté l'infection pendant leur séjour à Toronto. Sur la base de ces informations, l'OMS a inclus cette ville dans sa recommandation pour les voyages.

    Cette recommandation sera réexaminée dans trois semaines, soit le double de la duréedurée maximale d'incubation.

    L'OMS publie cette recommandation pour les voyages dans le but de protéger la santé publique et de réduire les possibilités de propagation internationale. Identifié pour la première fois à la fin du mois de février, le SRAS est une nouvelle maladie qui s'est propagée par le biais des voyages internationaux. Au 22 avril, on avait recensé au total 3 947 cas dans 25 pays sur les cinq continents. Les mesures de précaution ont pour objectif de réduire les effets du SRAS et de contenir la maladie alors qu'elle se trouve encore à un stade relativement précoce de sa propagation.

    La situation est évaluée quotidiennement pour déterminer s'il faut inclure de nouvelles régions dans la recommandation pour les voyages et si de nouvelles mesures de précautions s'avèrent nécessaires.