Parquets, isolants, tapisseries, peintures… : les matériaux de construction et produits de décoration seront bientôt labellisés. Les produits dits « faiblement émissifs » en polluants pourraient ainsi bénéficier d’un étiquetage spécifique. Objectif : améliorer la qualité de l’air dans nos logements.

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    Comme les voitures pour les émissions de CO2, ou les appareils électriques pour la consommation, les bâtiments auront bientôt un label pour indiquer le niveau de pollution intérieure. Le logo reste à trouver, celui représenté ici n'est qu'un dessin d'artiste. © Marie-Thérèse Guihal/Fotolia

    Comme les voitures pour les émissions de CO2, ou les appareils électriques pour la consommation, les bâtiments auront bientôt un label pour indiquer le niveau de pollution intérieure. Le logo reste à trouver, celui représenté ici n'est qu'un dessin d'artiste. © Marie-Thérèse Guihal/Fotolia

    La pollution intérieure commence à être prise au sérieux. L'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du TravailAgence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (Afsset) a retenu 165 composés « susceptibles d'être émis par les produits de constructionconstruction et de décoration et d'entraîner des effets sur la santé ». Elle rappelle aussi qu'en 2006, un logement français sur quatre était fortement pollué. Un tel dispositif permettrait de changer la donne. L'Allemagne, la Suède et le Japon disposent déjà d'un tel étiquetage et son efficacité est prouvée : au Japon, ce changement a permis en 5 ans de réduire de 30% à seulement 1% le nombre de logements pollués !

    Le protocoleprotocole élaboré par l'Afsset est conforme aux principes de la Loi Grenelle 1, qui rend obligatoire d'ici le 1er janvier 2012, l'étiquetage des « produits ayant pour objet ou pour effet d'émettre des substances dans l'airair ambiant ».

    L'Agence admet que « le niveau requis pour satisfaire aux exigences du protocole est élevé ». Il est néanmoins accessible et donc... d'applicationapplication immédiate. Il s'agit désormais de prévoir des modalités concrètes : design du label, amélioration des capacités d'analyse des laboratoires, et communication auprès du public.