Dans un rapport consacré à la toxicité de cinq familles de substances chimiques (dont le bisphénol A, les phtalates et les parabènes), l’Inserm conclut que les preuves ne sont pas suffisantes et qu’il est nécessaire de continuer les recherches.

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    Les substances potentiellement reprotoxiques doivent être étudiées de façon plus approfondie. © Phovoir

    Les substances potentiellement reprotoxiques doivent être étudiées de façon plus approfondie. © Phovoir

    L'Institut nationale de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de rendre publique son expertise collective sur la reproduction et l'environnement. Bisphénol A, phtalates, composés polybromés et perfluorés, parabènes... Toutes les études portant sur ces cinq substances chimiques ont été passées au crible.

    « Au cours des dernières décennies, de nombreuses études [ont fait ressortir] une augmentation de la prévalence des troubles de la reproduction humaine dans plusieurs pays occidentaux », explique l'Inserm. Plusieurs pays en effet ont signalé un appauvrissement des spermatozoïdes dans la population humaine.

    Autre indice de poids, en France cette fois, l'incidence des cancers du testiculecancers du testicule a augmenté en moyenne annuelleannuelle, de 2,5 % entre 1980 et 2005. « Cette élévation ne peut être expliquée ni par un vieillissement de la population, ni par une évolution des pratiques de dépistagedépistage », estiment les auteurs de l'expertise. Il y a donc une autre cause à cela...

    Des preuves de toxicité chez les animaux

    « L'impact de l'environnement sur ces évolutions temporelles suscite de nombreux débats de société. L'exposition aux substances chimiques, et en particulier aux perturbateurs endocriniens est actuellement au cœur de ces débats. »

    Les preuves scientifiques sur la toxicitétoxicité de ces produits s'accumulent chez les animaux. Cependant comme le soulignent les experts, les études épidémiologiques sur les liens entre l'exposition aux cinq familles chimiques concernées, et des troubles de la reproduction chez l'Homme sont encore trop peu nombreuses. « Il est nécessaire d'amplifier l'effort de recherche au plan national et international, pour lever les incertitudes ».

    Pour aller plus loin, n'hésitez pas à lire la synthèse de l’expertise collective de l’Inserm.