Des chercheurs ont utilisé des cellules de peau reprogrammées en cellules souches pour lutter contre un cancer du cerveau chez la souris. Ces cellules sont programmées pour aller dans le cerveau et y détruire les cellules cancéreuses.

au sommaire


    Les glioblastomes sont des tumeurs du cerveau particulièrement agressives et difficiles à retirer. Mais elles produisent des signaux chimiques qui attirent les cellules souches, ce qui pourrait être exploité dans le cadre d'un traitement : l'idée serait de disposer de cellules souches qui libèrent des moléculesmolécules pour tuer les cellules cancéreuses qui les ont attirées vers elles. D'après Sciencemag, les cellules souches détecteraient les tumeurs comme étant des lésions qui ont besoin d'être soignées, ce qui explique qu'elles migrent vers elles.

    Une recherche de 2013 avait déjà exploité cette piste en utilisant des cellules souches neurales chez des souris. Mais chez des patients, l'obtention de cellules souches neurales est compliquée. Plusieurs possibilités s'offrent aux chercheurs : prendre des cellules souches neurales sur le patient ou un autre individu (ce qui implique une chirurgiechirurgie invasive) ou reprogrammer d'autres cellules. Les prendre sur une autre personne pose des problèmes de rejet. C'est pourquoi des chercheurs de l'université de Caroline du Nord ont exploré la voie de la reprogrammation génétique.

    Les cellules modifiées libèrent des molécules anticancer

    Les scientifiques ont donc créé des cellules capables de réduire les tumeurs, en partant de cellules de peau humaine. Placées dans des boîtes de Petri où avaient été installées des tumeurs, ces tueuses se sont dirigées vers elles à raison de 500 µm en 22 h. Qu'en serait-il chez des animaux vivants ? Les cellules souches reprogrammées ont été injectées dans des tumeurs de souris et celles-ci ont vu leurs tailles diminuer d'un facteur 20 à 50 en 24 à 28 jours en comparaison de tumeurs équivalentes mais sans cellules souches reprogrammées. De plus, la survie des rongeursrongeurs porteurs de tumeurs doublait avec ce traitement. Chez certaines d'entre elles, les scientifiques ont retiré les tumeurs et injecté les cellules dans la cavité : les tumeurs résiduelles étaient 3,5 fois plus petites chez les souris traitées que chez celles qui ne l'étaient pas.

    Cette technique n'a pas été testée chez l'Homme mais elle offre un espoir pour traiter des patients souffrant d'un glioblastome, un cancercancer à l'issue souvent fatale. Ces résultats paraissent dans Science Translational Medicine.