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    L'herbe à puce
(Crédits : Jardin botanique de Montréal)

    L'herbe à puce (Crédits : Jardin botanique de Montréal)

    Le nom scientifique de l'herbe à la puce est Toxicodendron radicans, mais on la désigne encore parfois sous son appellation ancienne de Rhus radicans.

    Il faut s'en méfier car elle peut adopter diverses formes : buissonnante, rampante ou grimpante. C'est une plante ligneuse vivace formant des peuplements denses à l'orée des bois, dans les terrains incultes et en bordure des routes ou des cours d'eau. Elle se répand à l'aide de graines et de tiges souterraines (rhizomes).

    Ses feuilles lustrées sont alternesalternes et chacune compte trois folioles. La foliole centrale a un pétiolule (petit pétiole) beaucoup plus long que ceux des folioles latérales. La marge des folioles est souvent inégale, soit lisse ou dentée et les nervures sont très marquées. Les feuilles sont rougeâtres à leur sortie au printemps puis tournent au vert foncé en été. L'automne venu, elles se colorent de jaune, de rouge ou d'orangé. Leur taille peut varier considérablement.

    Durant les mois de juin et de juillet, l'herbe à la puce produit des grappes de petites fleurs blanchâtres à verdâtres qui sont souvent dissimulées par le feuillage. En septembre, des fruits globuleux et cireux, de la taille d'un pois sec, font leur apparition. Leur coloration passe du vert au blanc jaune. Les grappes de fruits peuvent persister sur les plants dénudés pendant tout l'hiver.

    Contamination et symptômes

    La sève de l'herbe à la puce renferme de l'urushiolurushiol, un allergèneallergène qui cause une douloureuse inflammationinflammation de la peau (dermite de contact allergique) chez environ 85 % de la population. L'urushiol est présent dans toutes les parties de la plante, à l'exception du pollenpollen. Cette substance est libérée lorsque la plante est endommagée. L'urushiol étant huileux et non volatile, il peut adhérer facilement aux outils, aux vêtements et au pelage des animaux. Il peut conserver sa toxicitétoxicité pendant une très longue période.

    La réaction à l'urushiol étant de type allergique, les gens ne sont pas affectés lors d'un premier contact. Cependant, la plupart des personnes sont sensibilisées à ce moment-là et peuvent développer une dermite lors d'une exposition subséquente.

    Chez les individus sensibilisés, les symptômessymptômes se manifestent habituellement 24 à 48 heures après le contact avec la plante ou avec un objet ou un animal contaminé. La gravitégravité de la réaction dépend de la sensibilité individuelle, de la quantité de sève qui entre en contact avec la peau et des régions du corps exposées.

    Le premier signe est une vive démangeaisondémangeaison accompagnée de rougeurs. On peut aussi observer de l'enflure et la formation de cloques. Ces dernières peuvent se rompre, suinter et se couvrir de croûtescroûtes. Le contact avec les plaies suintantes ne peut toutefois pas propager la dermite.

    Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent en 7 à 10 jours. Cependant, la guérisonguérison des réactions sévères peut nécessiter plus de 3 semaines.

    (Source : Jardin botaniquebotanique de Montréal)