Une nanocombinaison, un revêtement artificiel inspiré par des larves de drosophiles, permet désormais à des insectes de survivre dans un microscope électronique, donc dans le vide et sous un faisceau d’électrons.

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    Des insectes en nanocombinaison passent l’épreuve du vide

    Des insectes en nanocombinaison passent l’épreuve du vide

    Le vide fait bouillir l'eau, ce qui explique que les organismes qui y sont soumis meurent rapidement par déshydratationdéshydratation, à quelques exceptions près. Des tiques, mais aussi des larves de drosophiles, ont déjà survécu plusieurs dizaines de minutes dans un microscope électronique à balayagemicroscope électronique à balayage (MEB), donc dans le vide et sous un intense faisceau d'électronsélectrons. Leur secret réside dans le fait que les électrons provoquent une polymérisationpolymérisation des moléculesmolécules présentes sur le revêtement de leur cuticulecuticule, les transformant alors en une nanocombinaison de 50 à 100 nm d'épaisseur. Des chercheurs sont parvenus à recréer artificiellement ce revêtement. Il a été apposé sur des larves d'insectes ne supportant pas le vide, qui ont ensuite été placées sous un faisceau d'électrons. Elles ont toutes survécu ! L'un des cobayes, une larve de moustique-tigre asiatique (Aedes albopictusAedes albopictus), a été filmé en train de bouger dans le MEB, pour notre plus grand plaisir. © Takaku et al., Pnas, 2013