Pour limiter les températures en milieu urbain lors des canicules estivales, il faut réfléchir à cette question dès la conception des aménagements, bâtiments d'habitation ou d'activité, voirie, plans de circulation, etc. Un programme d'études européen, Urban Fluxes, pose les jalons pour mieux construire les cités de demain.


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    L'urbanisation de ces dernières décennies n'a guère tenu compte des variations de températures au sein des cités. Pourtant, dans le même temps, le réchauffement climatique devenait patent et les villes grandissaient au détriment des campagnes. Depuis 2007, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine (contre 2 % en 1800).

    Or, il est connu que la température moyenne en ville est plus élevée que la région environnante. L'urbanisation réchauffe, et ce de différentes manières. La rareté de la végétation empêche de retenir l'eau et l'humidité est donc plus faible. Les surfaces bétonnées absorbent efficacement l'énergieénergie des rayons solaires. La circulation automobile et les activités industrielles produisent de la chaleurchaleur. Etc.

    Anticiper l'impact des infrastructures sur le climat de la ville 

    Il paraît clair aujourd'hui qu'il faut mieux anticiper les conséquences des constructions urbaines sur la circulation de l'airair et sur les températures locales. Isolation des bâtiments, aménagements divers, dessins des grandes artèresartères, espaces verts... sont autant de paramètres qui influent sur le microclimatmicroclimat urbain.

    Des siècles, voire des millénaires, après la réalisation de villes où les maisons se serraient les unes sur les autres pour conserver la chaleur ou la fraîcheur, notre société moderne doit acquérir un savoir-faire qu'elle a peut-être un peu perdu. Il faut pour cela, d'abord, mesurer et surveiller les variations de chaleur au sein d'une cité. Cette connaissance servira ensuite à adapter les plans d'urbanisation. C'est tout l'objet du plan européen Urban Fluxes, qui nous est présenté ici.

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