En France, la question des passoires thermiques, logements énergivores classés F ou G par un diagnostic de performance énergétique (DPE), suscite une préoccupation croissante tant d’un point de vue environnemental que de santé publique. Avec la loi climat et résilience de 2021, notre pays s'engage un peu plus vers une transition énergétique. Son défi ? Rendre quelques lettres de noblesse à ces habitations inefficaces énergétiquement !


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    Pour rappel, un DPE évalue la performance d'un bâtiment et lui attribue une lettre allant de A (logement très performant, moins de 70 kWh/m²/an) à G (logement très énergivore, plus de 420 kWh/m²/an).

    Passoires énergétiques : les données les plus récentes

    Les derniers chiffres, dévoilés en novembre 2023 par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, décrivent la performance énergétique des logements français en janvier de cette même année.

    Sur les 37 millions de logements de l'ensemble du parc immobilier français recensés en France (résidences principales et secondaires, habitations vacantes), 6,6 millions sont des passoires énergétiques (4,8 millions sont des résidences principales) et représentent environ 18 % du parc. Un chiffre qui rassure quelque peu quand en 2022, on estimait à 7,1 millions le nombre de logements grandement énergivores en France.

    Néanmoins, les habitations performantes restent encore trop faiblement représentées sur notre territoire avec seulement 1,8 million de biens, soit 6 % du parc seulement. Si les passoires énergétiques ne peuvent atteindre la classe A, l'objectif du gouvernement en 2024 est que les rénovations énergétiques d'ampleur leur permettent de gagner deux classes sur le DPE initial.

    L'isolation des combles fait partie des principaux travaux de rénovation énergétique. © A. Arquey, Leonardo
    L'isolation des combles fait partie des principaux travaux de rénovation énergétique. © A. Arquey, Leonardo

    Des aides pour la rénovation énergétique

    Effective depuis 2020, MaPrimRénov' reste l'aide principale proposée par l'État et dont les propriétaires (occupants ou bailleurs) et les copropriétés peuvent bénéficier sous conditions d'éligibilitééligibilité. Jusqu'à 70 000 € de travaux pourront être alloués aux ménages les plus modestes et le taux de prise en charge pourra atteindre 90 % de ces 70 000 € de travaux engagés.

    Mais pour bénéficier de cette aide, le dispositif impose la réalisation de deux installations minimum (par exemple : installation d'un système de ventilation et isolation des combles ou changement du système de chauffage et isolation du sol...). Le but est de rénoverrénover 200 000 logements en 2024 pour pouvoir contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % en France avant 2030 !