Pour redonner la vue aux personnes atteintes de rétinite pigmentaire, des chercheurs australiens planchent sur l’implantation de minuscules panneaux solaires sur les yeux.


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    L'expression « des paillettes plein les yeux » va peut-être prendre un peu plus de sens. En Australie, des scientifiques de l’université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) cherchent à implanterimplanter de minuscules panneaux solaires dans les globes oculaires. Pour quoi faire ? Pour restaurer la vision chez les personnes dont les photorécepteurs sont endommagés. C'est notamment le cas pour les patients atteints de rétinite pigmentairerétinite pigmentaire. Ils perdent lentement la vue au fur et à mesure que les photorécepteurs du centre de l'œil dégénèrent.

    Oubliez les casques de VR, l'avenir, ce sont les lentilles de réalité augmentée, et ça existe déjà ! Décryptage dans Vitamine Tech. © Futura

    Des technologies existent déjà avec des implants biomédicaux qui viennent remplacer les photorécepteurs endommagés. On utilise alors des électrodesélectrodes qui créent une impulsion électrique et permettent de voir un petit point. Mais pour alimenter des capteurscapteurs, il faut de l'énergieénergie. On imagine mal l'intégration d'une batterie dans le globe oculaireglobe oculaire. Pour régler ce souci, les chercheurs misent donc sur des capteurs photovoltaïquescapteurs photovoltaïques qui assureront la captation de la lumièrelumière et permettront également d'auto-alimenter le système. Le problème de ces petits capteurs solaires c'est qu'ils ne permettent pas à eux seuls de délivrer une tension suffisante pour rétablir la vision. Les chercheurs ont donc décidé d'empiler trois minuscules cellules solaires pour générer chaque pixel.

    Des capteurs auto-alimentés

    Cet empilement permet de délivrer une tension suffisante pour stimuler les neuronesneurones. L'assemblage a également l'atout de générer des pixels plus petits et donc une résolution plus élevée. Comme il n'est pas facile de réaliser cette opération à partir de cellules en siliciumsilicium, les scientifiques ont choisi un matériaumatériau qui délivre les mêmes capacités, l'arséniure de galliumgallium. Ce composant est certes bien plus onéreux, mais ses propriétés permettent aux chercheurs d'affiner plus facilement leurs réglages.

    Pour éviter une intervention trop intrusive, les scientifiques imaginent un petit panneau solairepanneau solaire fixé au globe oculaire. Il serait naturellement auto-alimenté. Pour le moment, la technologie n'en est qu'au stade du principe. Les scientifiques sont parvenus à superposer deux cellules solaires en laboratoire sur une surface d'environ 1 cm². Les résultats sont déjà convaincants. Les chercheurs considèrent que l'appareillage final mesurera environ 2 mm² avec des pixels d'une taille d'environ 50 micromètresmicromètres. L'expérimentation sur des humains n'est pas pour demain, mais ce n'est pas pour autant de la science-fiction.