La pénurie de main-d’œuvre dans l’agriculture encourage à chercher des solutions ailleurs. Du côté des systèmes robotisés. Une start-up israélienne présente le robot qu'elle a développé. Un robot capable de cueillir des tomates et bien d’autres fruits et légumes encore.


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    La pandémie de la Covid-19 a sans doute exacerbé les difficultés. Mais le problème de main-d'œuvre dans l'agricultureagriculture remonte à plus loin. Les cueilleurs de fruits et légumes manquent de plus en plus cruellement. Un peu partout dans le monde. Pour faire face, des start-up commencent à proposer des solutions automatisées. Parmi elles, l'Israélienne MetoMotion qui a vu le jour en 2017 sous l'impulsion d'agriculteurs, d'ingénieurs et de spécialistes de la donnée.

    La start-up a développé un robot baptisé GRoW -- pour Greenhouse Robotic Worker, comprenez Ouvrier robotique de serre -- et destiné à évoluer sous des serres high-tech pour cueillir des fruits et des légumes. À l'origine, surtout des tomatestomates. Il est équipé d'un système de vision 3D avancée, relié à une intelligence artificielle pour s'assurer que ne soient cueillies que les tomates qui sont mûres.

    Le robot GRoW de MetoMotion est accompagné d’un système qui aide l’agriculteur à mieux gérer ses cultures. © MetoMotion
    Le robot GRoW de MetoMotion est accompagné d’un système qui aide l’agriculteur à mieux gérer ses cultures. © MetoMotion

    Algorithmes et intelligence artificielle à la rescousse

    La récolte se fait alors à l'aide de bras robotiques multiples et spécialement conçus pour travailler en douceur et avec précision. Grâce à des algorithmes de contrôle de mouvementmouvement et de planification de trajectoire. Le tout se faisant à une vitessevitesse de 16 secondes seulement par grappe. Plusieurs robots peuvent même se déplacer dans une serre en même temps sans interférer pour finalement emballer les récoltes dans des boîtes standard, prêtes à partir.

    MetoMotion espère réduire ainsi les besoins en main-d'œuvre pour la récolte de fruits et de légumes de quelque 90 % et les coûts de production de l'ordre de 50 %. La start-up compte sur l'installation de 10 à 20 de ses robots dans le courant de cette année. Elle espère aussi élargir les capacités de son robot à la taille, la pollinisation et la collecte de données pour l'analyse de la culture.