La Nasa a mis en ligne chaque jour du début de ce mois d'octobre une image somptueuse de galaxie prise avec le télescope Hubble. Futura vous en présente deux pour commencer : les galaxies spirales barrées NGC 685 et NGC 5068, cette dernière ayant aussi été observée récemment avec le télescope spatial James-Webb, le JWST.


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    C'est presque comme si on ne parlait plus que du télescope spatial James-Webb, mais le vénérable télescope HubbleHubble est toujours actif et son héritage bien vivant, aidant d'ailleurs à faire fructifier le contenu des nouvelles images du JWSTJWST lorsqu'il tourne son regard vers des objets déjà étudiés avec Hubble. Ce mois d'octobre, la Nasa a donc saisi l'occasion de rappeler qu'avec plus de 33 ans d'orbite et 1,5 million d'observations, les données de Hubble offrent toujours une mine d'informations sur les objets de notre Univers ou tout simplement qu'elles sont toujours une source d'émerveillement.

    La Nasa a ainsi mis en ligne une image de la galaxie spirale barrée NGCNGC 685 ainsi que celles prises aussi bien par Hubble que le JWST de NGC 5068, une autre galaxie spirale barrée avec des milliers de régions de formation d'étoilesétoiles et de grandes quantités de poussière interstellairepoussière interstellaire comme l'explique un communiqué.

    Cette image du télescope spatial Hubble de la Nasa de NGC 5068 utilise des données en lumière ultraviolette, visible et proche infrarouge. © Nasa, ESA, R. Chandar (Université de Tolède) et J. Lee (<em>Space Telescope Science Institute</em>) ; Traitement : Gladys Kober (Nasa, Université catholique d'Amérique)
    Cette image du télescope spatial Hubble de la Nasa de NGC 5068 utilise des données en lumière ultraviolette, visible et proche infrarouge. © Nasa, ESA, R. Chandar (Université de Tolède) et J. Lee (Space Telescope Science Institute) ; Traitement : Gladys Kober (Nasa, Université catholique d'Amérique)

    Des rayonnements infrarouge et ultraviolet découverts il y a 200 ans

    La noosphère a commencé à prendre conscience de l'existence de NGC 5068 en 1785 quand l'astronomeastronome britannique William HerschelWilliam Herschel l'a découverte avec son télescope de 12 mètres de longueur focalelongueur focale (le plus grand à l'époque) dans la région sud de la constellation de la Viergeconstellation de la Vierge. On sait aujourd'hui qu'elle se trouve à environ 20 millions d'années-lumièreannées-lumière de la Voie lactée et qu'elle a un diamètre d'environ 45 000 années-lumière.

    William Herschel n'est pas seulement connu pour la découverte de la planète Uranus, il l'est aussi pour la découverte en 1800 de l'existence du rayonnement infrarougeinfrarouge qu'il appela « la chaleurchaleur radiative ». Herschel utilisait alors un prisme de verre pour diffracter la lumière du SoleilSoleil, plaçant trois thermomètresthermomètres sur une table sur laquelle se projetait le spectrespectre solaire. Il déplaça l'un des thermomètres pour mesurer l'élévation de température associée à chacune des couleurscouleurs du spectre quand il eut la surprise de constater que la température continuait à augmenter alors que le thermomètre avait déjà dépassé le spectre visible du côté de la couleur rouge.

    Herschel ne serait donc pas surpris aujourd'hui si on lui disait que NGC 5068 peut aussi s'observer dans l'infrarouge et également dans l'ultravioletultraviolet puisqu'il a été découvert en 1801 par son contemporain, le physicienphysicien allemand Johann Wilhelm Ritter.

    De fait, en juin 2023, la Nasa a publié sa propre image infrarouge de NGC 5068 prise avec le JWST en cherchant à en savoir plus sur la formation d'étoiles. Les étoiles jeunes et chaudes émettent de la lumière ultraviolette et Hubble les étudiait déjà aussi dans l'ultraviolet dans le cas de NGC 5068.

    Cette image du télescope spatial Hubble de la Nasa (en haut à droite) additionne des observations menées avec la lumière ultraviolette, visible et dans le proche infrarouge. L'image prise avec le télescope James-Webb (en bas à droite) est dans l'infrarouge proche également. L'image grand champ, en bas à gauche de NGC 5068, indique les emplacements des images de Hubble et Webb dans le contexte de la galaxie entière et les uns par rapport aux autres. © Nasa, ESA, R. Chandar (Université de Tolède) et J. Lee (STScI) ; Traitement : Gladys Kober (Nasa, Université catholique d'Amérique), DECam, Victor M. Blanco/CTIO, CSA, J. Lee et l'équipe PHANGS-JWST
    Cette image du télescope spatial Hubble de la Nasa (en haut à droite) additionne des observations menées avec la lumière ultraviolette, visible et dans le proche infrarouge. L'image prise avec le télescope James-Webb (en bas à droite) est dans l'infrarouge proche également. L'image grand champ, en bas à gauche de NGC 5068, indique les emplacements des images de Hubble et Webb dans le contexte de la galaxie entière et les uns par rapport aux autres. © Nasa, ESA, R. Chandar (Université de Tolède) et J. Lee (STScI) ; Traitement : Gladys Kober (Nasa, Université catholique d'Amérique), DECam, Victor M. Blanco/CTIO, CSA, J. Lee et l'équipe PHANGS-JWST

    Les galaxies sont le fondement visible de l'Univers ; chacun est un ensemble d’étoiles, de planètes, de gaz, de poussière et de matière noire maintenus ensemble par la gravité. Les observations de Hubble nous donnent un aperçu de la façon dont les galaxies se forment, grandissent et évoluent au fil du temps. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © NASA's Goddard Space Flight Center