La navette spatiale américaine Atlantis a décollé lundi 8 avril à 20h44 TU de son pas de tir de Cap Canaveral et se prépare maintenant à son rendez-vous avec la Station Spatiale Internationale (ISS).

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    Décollage de la navette spatiale Atlantis. Crédit Nasa.

    Décollage de la navette spatiale Atlantis. Crédit Nasa.

    Les amateurs de suspense ont été comblés. Alors que la fenêtrefenêtre de lancement n'était que de moins de 5 minutes, un des ordinateursordinateurs du centre de lancement a connu quelques défaillances ce qui a obligé les informaticiens à le réinitialiser. Du coup, le compte à rebours était interrompu à moins 5 minutes.

    A la reprise de la chronologie, il restait exactement 11 secondes pour effectuer la mise à feu, et c'est avec soulagement que les techniciens assistaient enfin à l'envol du grand oiseauoiseau blanc dans un roulement de tonnerretonnerre, spectacle qui ne lasse personne malgré une certaine routine. Avec la complicité d'une météométéo particulièrement clémente, les spectateurs pouvaient admirer l'ascension d'Atlantis et la séparationséparation de ses boosters, puis la poursuivre dans un ciel cristallin durant près de sept minutes.

    Atlantis est maintenant sur orbite, et se rapproche de la Station Spatiale Internationale d'environ un kilomètre et demi lors de chaque révolution autour de la Terre. L'arrimage est prévu pour le mercredi 10 avril à 16h06 TU, 18h06 de Paris.

    Cette mission particulièrement complexe prévoit d'installer sur la station, au cours de quatre sorties extra-véhiculaires, la partie centrale de la grande poutrepoutre qui supportera les énormes panneaux solaires. Cette première section ne mesure pas moins de 13 mètres, ce qui représente peu de chose comparativement aux 100 mètres que mesurera la structure dès qu'elle sera complétée en 2004.

    Et celle-ci est bien l'un des centres névralgiques de l'ISS, car outre sa fonction purement mécanique, elle comporte aussi de nombreux branchements électriques, supports, microprocesseursmicroprocesseurs, équipements de navigation et de refroidissement, ainsi qu'un support mobilemobile monté sur rails sur lequel sera fixé le bras manipulateur Canadarm2.

    Ce support, véritable petit train mobile, se déplacera le long de la grande poutre à une vitessevitesse maximale de 91 mètres par heure et permettra de manipuler des charges ou de procéder à des assemblages en toute sécurité, avec ou sans la présence d'astronautesastronautes à l'extérieur de la station. La mission actuelle prévoit l'installation du support et les premiers essais de roulement, tandis que la base devant recevoir Canadarm2 sera apportée par l'équipage de la navette EndeavourEndeavour, dont le lancement est prévu le 31 mai prochain.

    Atlantis devrait revenir sur Terre le 19 avril, au terme d'une mission de 11 jours.

    Rama