Pourquoi, malgré les progrès immenses de la météo ces 30 dernières années, les prévisions sont encore parfois fausses ? À cause de l'effet papillon, une expression désignant le fait qu'une infime modification des conditions de départ peut engendrer des effets importants. Il suffit en effet d'un petit phénomène non prévu par les modèles météo, comme un orage, pour détraquer le temps et changer les prévisions.


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    Ces dernières années, les prévisions météométéo ont fait des progrès immenses, même s'il est vrai qu'elles se trompent parfois. Sur les latitudes moyennes, comme en Europe ou aux États-Unis, il est possible de prévoir le temps en moyenne 7 jours avant, parfois jusqu'à 10 jours, et d'avoir une tendance globale sur 14 jours. Mais, selon une nouvelle étude parue dans American Meteorological Society, il sera bientôt possible de passer de 7 jours de prévisions fiables, à 11 voire 12 jours. Rappelons qu'il y a 30 ans, la fiabilité des prévisions ne dépassait pas 4 jours.

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    Mais, d'après les auteurs de l'étude, les prévisions seront toujours dépendantes d'un problème qui peut tout remettre en cause : l'effet papillon. S'il est désormais facile de prévoir l'évolution des grands centres d'action dans l'atmosphère, et d'éléments comme le jet streamjet stream ou encore l'évolution des pressionspressions, ce sont les petits phénomènes qui peuvent tout chambouler dans un scénario météo : les orages par exemple.

    Il suffit en effet d'un phénomène aussi petit (à l'échelle du monde) qu'un orage pour bouleverser l'évolution. Selon l'intensité de l'orage qui délivre plus ou moins d'énergieénergie dans l'atmosphère, un paramètre difficile à déterminer, le reste de la journée peut être différent de ce qui était prévu par les prévisions : bien plus calme que prévu, ou au contraire plus instable. Cependant, cela n'affectera pas beaucoup les jours suivants et les prévisions météo sont globalement estimées fiables à 80, voire 90 %. Pour améliorer les pourcentages restants, qui dépendent justement de l'effet papillon, une seule solution : améliorer les observations par le biais des satellites, pour arriver à détecter la moindre petite perturbation qui se joue dans l'atmosphère.