Dans le film Permaculture : la voie de l’autonomie, sorti dans les salles le 12 juin, Carinne Coisman et Julien Lenoir rencontrent des « permaculteurs » du monde entier qui partagent leurs expériences, de la micro-ferme aux écovillages. Un véritable mode de vie respectueux de l’environnement et des autres à découvrir.


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    Il y a une dizaine d'années encore, le concept de permaculture était étranger à beaucoup de personnes. Mais cela a considérablement changé ; tant et si bien d'ailleurs, qu'aujourd'hui, les ouvrages et les revues qui y sont consacrés ne se comptent plus sur les rayons des librairies. Un véritable engouement planétaire, bien loin d'un simple effet de mode, comme le dénonceront certains, et qui prend racine. Pour nombre de « permaculteurs » qui la mettent en pratique, c'est d'ailleurs « un mode de vie ». Tous, qu'ils soient en Inde, en France ou en Mongolie, ont à cœur de vivre plus ou moins en autonomieautonomie et de dépendre le moins possible des énergies fossiles, sans pour autant aussi renoncer au confort.

    « Le but est de développer des modes de vie et de fonctionnement qui ne nuisent pas à l'environnement et qui soient viables économiquement, qui subviennent à leurs propres besoins, qui n'abusent ni des humains ni du vivant, qui ne polluent pas la terre, et qui, par conséquent, sont durables sur le long terme », résume Bill Mollison, l'un des fondateurs de ce courant né à la fin des années 1970.

    Bande annonce du film Permaculture : la voie de l’autonomie. © Jupiter films

    Prendre soin de la terre et des Hommes

    C'est fort de ses expériences avec son ami David Holmgren, à la lumièrelumière du livre de Masanobu Fukuoka La révolution d'un brin de paille (1975), que le concept va germer et se développer. Permaculture unit « culture » et « permanent » (durable). Ses deux piliers sont « une agriculture soutenable et une éthique des terres », écrivent ses pères. Et plus encore. En effet, les permaculteurs ne sont pas que des jardiniers, ils aspirent aussi à une plus grande autonomie en énergie et en ressources, à améliorer leur habitat et à veiller sur les uns et les autres...

    Attaquer la nature, c’est aussi s’attaquer à nous-mêmes jusqu’à la destruction

    Prendre soin de la terre et des Hommes, en somme, sans excès, sans détruire l'environnement car « attaquer la nature, c'est aussi s'attaquer à nous-mêmes jusqu'à la destruction », défendent-ils. C'est « un aïkido du paysage » illustre Bill Mollison, à l'opposé du karaté, qui « transforme l'adversité en atout et selon lequel tout peut être utilisé de manière positive ».

    Permaculture : prenons-en de la graine !

    Sensibles à l'environnement, Carinne Coisman et Julien Lenoir ont souhaité en apprendre plus sur ce mouvementmouvement répandu aux quatre coins du monde. Ils ont fait le chemin de la France jusqu'en Extrême-Orient pour rencontrer des permaculteurs qui partagent leurs expériences, de la petite ferme urbaine aux grands jardins et villages cultivés dans cet esprit. Leur film Permaculture : la voie de l'autonomie (Jupiter-films) nous fait découvrir un monde qui change, où les champs de monoculturemonoculture (re-)deviennent des sanctuaires de biodiversitébiodiversité.

    Affiche du film <em>Permaculture : la voie de l’autonomie</em>, sortie dans les salles le 12 juin 2019. © Jupiter films
    Affiche du film Permaculture : la voie de l’autonomie, sortie dans les salles le 12 juin 2019. © Jupiter films