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Le site de Deezer.
Puis la signature d'un accord de partenariat intervenait entre la SACEM et Free par l'intermédiaire de Deezer, le service d'hébergement de MP3 spécialisé dans le partage gratuit et légal de musique, afin de proposer - en streaming cette fois - le même catalogue. Il ne s'agissait alors plus de télécharger des œuvres musicales complètes, mais de simple écoute. Mais on sait que les morceaux écoutés ne s'arrêtent pas toujours dans l'oreille des internautes...
Mais l'initiative n'a pas plu, mais alors pas du tout, à Universal. "Aucun accord d'utilisation n'a été signé", clame la Major, insistant sur le fait que le répertoire d'Universal Music présent sur le site est exploité de façon absolument illégale. Universal poursuit dans un communiqué en annonçant clairement son intention d'entreprendre toutes les actions en vue de faire cesser ce partage, et de poursuivre les sociétés qui en font la promotion. La position de l'éditeur est donc claire : Free, qui fait la promotion de son partenaire Deezer sur son site web, est dans la ligne de mire.
Beaucoup de questions
En attendant, Deezer semble en mauvaise posture car en l'amputant du contenu du catalogue d'Universal Music, de loin le plus abondant, c'est sa viabilité même qui est menacée.
Reste à savoir quelle sera la réaction de Free, qui n'entendra certainement pas en rester là sur le plan juridique. Dans quelle mesure une offre de streaming peut-elle concurrencer une offre de téléchargement ? Gageons que s'il doit y avoir un gagnant dans cette joute concurrentielle sur fond d'internet, il se situera plutôt dans les rangs des avocatsavocats...
Car une question se pose encore. Toute station de radiodiffusion ou de télévision acquérant les droits de diffusiondiffusion à la SACEM peut diffuser comme bon lui semble toutes les œuvres musicales moyennant paiement des droits d'auteur à cette dernière. Dans quelle mesure Deezer, dont la seule différence est qu'elle diffuse sur le net et non par ondes hertziennes, échapperait-elle à cette règle, et question corollaire, Universal a-t-elle le droit de faire primer sa propre volonté sur celle de la SACEM, laquelle la rétribue pour ces diffusions ?
Et enfin, dernière question... Si Universal ne parvient pas à maintenir la juteuse offre d'exclusivité qu'elle avait accordée à Neuf Cegetel, ce partenariat sera-t-il maintenu ?