Une étude récente montre que malgré le battage médiatique autour des intelligences artificielles (IA), la population ne s’en soucie pas beaucoup et n’a pas vraiment d’avis sur leur intérêt.

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    L'intelligence artificielle, Futura évoque ses progrès et innovations pratiquement tous les jours. Les investissements dans le domaine sont massifs et le gouvernement français pousse à leur développement. Face à cette déferlante d'informations sur les avancées des IA, comment sont-elles perçues et utilisées par la population ? Selon une enquête menée par l'université d'Oxford et l'Institut Reuters auprès de 12 000 personnes dans six pays, dont la France, la grande majorité a déclaré qu'elle n'avait jamais utilisé ChatGPT ou MicrosoftMicrosoft Copilot pourtant désormais intégré au navigateur Edge. Et surtout, entre 20 et 30 % des personnes interrogées n'en ont jamais entendu parler.

    Au final, le grand public se soucie bien moins des IA que les entreprises et les politiques l'imaginent. Le principal auteur de l'étude, Richard Fletcher, directeur de recherche à l'Institut Reuters, le confirme « il existe une véritable inéquation entre le battage médiatique et l'intérêt que le public porteporte à la technologie ».

    Pas vraiment d’avis sur les IA

    Le questionnaire posait également des questions sur le niveau de confiance que les personnes interrogées donnaient aux résultats des IA génératives. De fait, la majorité d'entre elles n'avaient pas d'avis sur la question, puisqu'elles ne les utilisent pas du tout. Les plus jeunes sont en revanche près de 60 % à avoir utilisé au moins une fois ChatGPTChatGPT. De leur côté, seuls 16 % des plus de 55 ans ont essayé le chatbotchatbot.

    Malgré leur peu d'appétence pour les IA, les personnes interrogées estiment qu'elles pourraient être utiles pour les sciences et les soins de santé, mais elles se méfient de leur emploi dans l'information et le journalisme. Elles s'inquiètent également des conséquences de leur développement sur la sécurité de l’emploi. Au final, l'enquête montre de façon nuancée que, paradoxalement, la population ne prête guère d'attention aux IA génératives, mais s'en préoccupe quand même puisqu'elle considère qu'elle est en voie d'être imposée progressivement par les entreprises et les dirigeants politiques.