Avec la montée en puissance des ordinateurs et le besoin croissant des logiciels en mémoire vive, l'avenir de ce secteur attire l'attention et la R&D de tous les grands noms.

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    On connaît déjà la Magnétique Ram, ou encore des tests de mémoire reposant sur des polymèrespolymères, maintenant il faudra également compter avec le carbonecarbone, celui que l'on retrouve dans les nanotubesnanotubes.

    Nantero, une société états-unienne spécialisée dans les nanotechnologies, vient d'annoncer qu'elle a mis au point une mémoire utilisant ces "composants". Ainsi, le module de mémoire créé se compose de milliards de nanotubes d'une petite centaine de nanomètresnanomètres seulement. Cet assemblage est suspendu entre deux plaques de siliciumsilicium. Ensuite, intervient ce qu'on appelle la force de Van der Waalsforce de Van der Waals, une sorte de lien intermoléculaire dont la position ne dépend pas d'une puissance énergétique externe.
    Pour modifier l'arrangement des nanotubes, il suffit alors de faire repasser un courant électriquecourant électrique, si ce n'est pas le cas, les nanotubes conservent "indéfiniment" la même position.

    Grâce à cela, il est possible d'utiliser les nanotubes comme des éléments mémoriels, qui conservent les 0 et les 1, en étant ou non en contact avec les wafers de silicium.

    Jusqu'à présent il était assez difficile de faire en sorte que les nanotubes se placent correctement et restent bien alignés. Les chercheurs de Nantero ont trouvé une solution en utilisant un faisceau d'électronsélectrons, une méthode empruntée aux techniques lithographiques.

    Cette avancée est importante, elle permet, au vu de la très petite taille des nanotubes (ces atomesatomes de carbone assemblés les uns aux autres n'occupent qu'un nanomètre) d'atteindre des densités mémorielles consistantes, bien plus élevées en tout cas que celles des puces Ram actuelles.
    Greg Schmergel, PDG de Nantero, espère atteindre les milliers de milliards de bits par centimètre carré d'ici quelques années. Un objectif qui dépasserait 1.000 fois le potentiel de la Ram actuelle.
    De plus, l'espacement de 100 nanomètres entre les deux wafers permet un transfert très rapide de l'information, environ une demi nanoseconde. Pour comparaison, il faut, pour la même opération, environ 10 nanosecondes à un composant Ram de nos jours.

    Si pour l'instant, cette technologie développée par Nantero est encore à l'état de prototype en développement, la société du Massachussetts espère bien pouvoir commercialiser ses premiers modules dans un an environ.