Les biais cognitifs, également appelés distorsions cognitives, sont des mécanismes qui dévient notre pensée du raisonnement rationnel. Ils influent à notre égard les prises de décision auxquelles nous sommes confrontés. Nuisent-ils ainsi à notre réflexion ?


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    Notre cerveau cherche des solutions lorsqu'il est confronté à des situations qui exigent une réflexion. À ce moment-là, un choix est nécessaire. En théorie, nous devrions prendre cette décision de manière rationnelle, en évaluant tous les facteurs avec impartialité. Dans la pratique, ce n'est pas le cas. En général, ce qui se passe réellement, c'est que notre cerveaucerveau cherche des raccourcis, basés sur des perceptions : les biais cognitifs. Par conséquent, la plupart de nos décisions se prennent sans la rationnalité attendue.

    Le problème avec un biais cognitif est qu'il s'appuie sur des expériences antérieures, c'est-à-dire sur notre idéologie, nos goûts, nos croyances et nos valeurs. Dans la prise de décision importante, nous pensons que notre rationalité est toujours présente, mais ce n'est pas le cas. Nous sommes constamment « trompés » par notre propre conscience.

    Il existe de nombreux types de biais cognitifs. © GDJ by Pixabay
    Il existe de nombreux types de biais cognitifs. © GDJ by Pixabay

    Quels sont les biais cognitifs les plus courants ?

    Biais de confirmation

    Dans ce cas, sur la base d'un intérêt personnel, le cerveau cherchera des raisons pour confirmer quelque chose que vous pensiez déjà au départ.
    Par exemple, imaginez que vous évaluez l'achat d'actions d'une société, mais avec une tendance à le faire parce que vous aimez cette organisation. C'est là qu'intervient le biais cognitif de confirmation : il va chercher les raisons qui confirment cette idée initiale, en ignorant les facteurs qui vont dans la direction opposée.

    C'est d'ailleurs un comportement très présent dans le domaine social : les gens n'aiment pas être contredits ou être entourés de personnes qui pensent d'une manière différente à la leur. 

    Ancrage de préjugés

    Dans ce type de biais, notre cerveau accorde un poids excessif aux premières informations qu'il reçoit, ce qui influence la prise de décision finale. Ce biais représente la difficulté de sortir d'une première impression.

    La partialité des joueurs

    Le biais du joueur fait référence au poids excessif accordé aux événements passés dans une tentative de prédire les événements futurs.

    Par exemple, si vous lancez un dé deux fois et, dans les deux cas, le nombre tiré est 3. La mentalité humaine conduira à penser qu'un troisième dé a moins de chance de tomber à nouveau sur le 3. Pourtant, la probabilité est la même qu'aux deux premiers lancers : ce sont des facteurs indépendants.

    Ce ne sont là que trois exemples de biais cognitifs, et il en existe des dizaines, mais ils montrent déjà l'importance du sujet dans la prise de décision et la réflexion. Le plus grand danger est que chaque biais cognitif, sans exception, se cache derrière des arguments rationnels. Autrement dit, nous sommes nous-mêmes convaincus qu'il s'agit d'une analyse correcte et sans influences.

    Comment éviter que les biais cognitifs nuisent à notre pensée ?

    S'il y a un point commun entre tous ces biais cognitifs, c'est le fait que nous avons du mal à prendre du recul et à envisager les choses dans une perspective plus large.

    Nous préférons travailler avec ce que nous savons et ce que nous voulons être vrais, plutôt que de penser à l'inconnu. Pourtant, prendre une décision avec des visières garantit que le meilleur choix n'est pas fait.

    Avant toute décision importante, assurez-vous de ne pas être victime de ces biais cognitifs. Pour cela, vous pouvez vous poser les questions suivantes :

    • Quels sont les arguments contre mon opinion ? Sont-ils valables ?
    • Qui influence mes convictions ?
    • Est-ce que je suis les réflexions du groupe ou est-ce que j'y crois vraiment ?
    • Que pourrais-je perdre si je prends cette décision ? Que puis-je gagner ?