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Introduction
Des années 50 à nos jours, tous les projets d'exploration de Mars par l'homme prévoyaient d'énormes vaisseaux capables d'embarquer tout le carburant nécessaire à ce grand voyage d'une durée de 2 ou 3 ans.
La taille des vaisseaux était incompatible avec un lancement direct et nécessitait donc un assemblage en orbite Terrestre. De gigantesques stations spatialesstations spatiales devaient être envisagées pour stocker les énormes quantités de carburant et pour abriter les astronautes qui allaient assembler le vaisseau.
De tels scénarios étaient évidemment extrêmement coûteux et devaient être étalés sur plusieurs décennies. Un de ces projets, connus sous le nom "Rapport des 90 jours" a été développé à l'initiative du président Bush en 1989 dans le cadre de "l'initiative pour l'exploration spatiale (SEI)" et a été évalué à 450 milliards de dollars.
Vaisseau Galactica. Crédits : Carter Emmart
Mais, pour envoyer l'homme sur Mars, ni vaisseaux futuristes type « Guerre des étoilesétoiles », ni nouvelles technologies miraculeuses ne sont nécessaires. On peut atteindre la planète rouge en seulement une décennie avec des engins relativement petits, lancés directement vers Mars avec des fuséesfusées de même technologie que celles qui ont envoyé l'homme sur la LuneLune il y a 40 ans. Pour réussir, nous devons tout simplement utiliser les recettes qui ont fait le succès des programmes d'exploration Terrestre : voyager léger et utiliser au maximum les ressources de l'endroit que l'on explore.
En partant de ce principe, Robert Zubrin, avec une équipe d'ingénieurs de Martin Marietta Astronautics (devenu depuis Lockheed Martin Astronautics), a entamé une nouvelle étude au printemps 1990, appelée Mars Direct. Ce plan évite les nombreux et coûteux détours. Pas besoin d'assembler un gigantesque vaisseau spatial en orbite basse. Pas besoin de "station-service spatiale". Pas besoin de grands hangars spatiaux ni de station spatiale surdimensionnée. Pas besoin de base lunaire pour aller sur Mars.
Éviter tous ces détours permet de gagner environ 20 ans sur les projets "traditionnels" et permet de réduire les coûts de manière significative. Le coût de développement du matériel nécessaire à Mars Direct peut être grossièrement estimé à 20 milliards de dollars, plus 2 milliards pour chaque expédition. Ces 20 milliards, répartis sur 10 ans, correspondent à 7% du budget spatial civil et militaire actuel des États-Unis.