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Scénario de Mars Direct Octobre 2016 - Janvier 2019
- Octobre 2016 :
Après 180 jours de vol, le module d'habitation atteindra Mars et commencera les manœuvres d'aérocapture pour se mettre en orbite. L'équipage aura pour objectif d'atterrir sur le site présélectionné près de l'ERV, qui est parti vers Mars en 2014. Si, à cause d'un événement imprévu, l'atterrissage ne pouvait avoir lieu à l'endroit prévu, trois options de secours seraient possibles. Premièrement, si l'atterrissage a lieu à moins de 1000 km du site prévu, l'équipage pourra simplement rejoindre l'ERV à bord du rover pressurisé qui a une autonomieautonomie de cet ordre. Dans le cas très improbable ou les astronautes manqueraient leur cible de plus de 1000 km, la deuxième option pourra être envisagée.
Module d'habitation. Crédits : The Mars Society
Le deuxième ERV, lancé par « Ares 2 » sur une trajectoire plus lente que "Beagle", se placera en orbite martienne après l'atterrissage de ce dernier. Même si l'équipage avait atterri de l'autre coté de la planète, ce second ERV pourrait être manœuvré pour qu'il atterrisse près d'eux. Finalement, dans le pire des cas, une troisième solution pourrait être envisagée. Étant donné que des vivres pour 3 ans ont été embarqués dans « Beagle », l'équipage serait en mesure d'attendre l'envoi d'un autre ERV qui pourrait être lancé en 2018.
L'atterrissage réussi de "Beagle" permettra de poser l'ERV 2 comme prévu, à 800km de l'ERV 1, où il commencera à remplir ses réservoirs. Cette distance est assez élevée pour ouvrir un nouveau site d'exploration, mais également assez proche pour qu'il puisse servir de secours à l'équipage numéro 1. L'ERV2 sera utilisé par la deuxième expédition qui arrivera en 2019 accompagnée de l'ERV 3 pour ouvrir un troisième site.
L'équipage de « Beagle » restera 500 jours à la surface de Mars. Contrairement aux missions martiennesmissions martiennes conventionnelles, basées sur un vaisseau mère en orbite et de petits modules d'atterrissage, Mars Direct place tout l'équipage à la surface de Mars, où les astronautes pourront explorer la planète et apprendre à vivre dans l'environnement martien. Personne ne sera laissé en orbite ou ils seraient exposés au rayonnement cosmique et à l'apesanteurapesanteur. Un retour d'urgence anticipé n'est donc pas à envisager (en cas de problème, l'habitat martien est conçu comme un refuge, en attendant le secours de la mission suivante).
Sceranio d'habitation. Crédits : The Mars Society
La durée de séjour permettra de s'atteler à des tâches qui augmenteront considérablement nos connaissances et prépareront les explorations futures et éventuellement la colonisation de la planète. Les études géologiques commenceront à lever le voile sur l'histoire climatique de Mars et révéleront peut-être quand et comment cette dernière a perdu son climatclimat plus doux et humide. La prospection de mineraisminerais et d'autres ressources sera également entreprise. Mais avant tout les astronautes partiront à la recherche de dépôts de glace facilement extractibles ou, même mieux, de nappes d'eau géothermiques souterraines. On sait que Mars possède des océans d'eau gelée dans le sous-sol sous la forme de permafrostpermafrost. Si l'on découvrait de l'eau facilement accessible, il ne serait plus nécessaire d'importer l'hydrogènehydrogène pour la fabrication de carburant. Il serait également possible d'envisager l'agricultureagriculture sous serre lors de l'établissement d'une base permanente. Une serre gonflable expérimentale fera d'ailleurs partie de cette première mission.
Ressources. Crédits : APM/R.Heidmann
Mais l'exploration qui retiendra le plus l'attention de la Terre sera certainement la recherche de vie martienne. Des photos de Mars prises en orbite montrent des lits de rivières asséchés, et indiquent ainsi que l'eau a coulé à la surface de la planète. Des indices portent à croire que cet épisode relativement doux et humide s'est déroulé durant le premier milliard d'années d'existence de la planète. Soit une durée considérablement supérieure à celle qui fut nécessaire à l'émergenceémergence de la vie sur Terre. Certaines théories actuelles suggèrent que l'évolution de la matièrematière inerte vers le vivant est un processus qui se déclenche avec une grande probabilité lorsque les conditions y sont favorables. Si ceci est vrai, alors des chances que la vie ait évolué sur Mars existent.
Crédits : Nasa
La recherche de la vie sera intensive et sera orientée vers de nombreux sites. Les lits de rivières et les lacs asséchés auraient pu être les dernières oasis d'une biosphèrebiosphère décadente et pourraient contenir des fossilesfossiles. Les couches de glaces d'eau qui recouvrent le pôle nord pourraient contenir des organismes bien préservés. Des nappes d'eau souterraine, si elles existent, pourraient même aujourd'hui, héberger des organismes vivants.
Le rover pressurisé. Crédits : Nasa
Pour trouver des ressources et des signes de vie, les explorateurs martiens devront parcourir de grandes distances. Le rover pressurisé et le carburant disponible permettront de parcourir environ 24000 km. De petits robotsrobots télécommandés pourront au passage être déposés sur des sites intéressants. Les personnes restées à la base, ou même ceux restés sur Terre, pourront ainsi continuer l'exploration de ces sites à distance.
- Mars 2018 :
Un an et demi après leur arrivée, les astronautes grimperont à bord de l'ERV et décolleront vers la Terre. Ils laisseront derrière eux Mars Base 1, avec un stock de méthane et d'oxygèneoxygène qui pourra être utilisé par des missions futures, ainsi que tout leur appareillage scientifique.
- Janvier 2019 :
Peu de temps après le retour sur Terre du premier équipage, la deuxième expédition atteint Mars pour installer Mars Base 2. Cette seconde mission se posera à 800 km de Mars base 1 et explorera de nouveaux territoires. Elle pourra également rejoindre la base numéro 1 pour continuer des expériences qui n'auraient pas pu être achevées par le premier équipage.
Tous les 26 mois, deux fuséesfusées Ares seront mises à feufeu. Une pour emmener un nouvel équipage avec son module d'habitation, l'autre pour expédier un véhicule de retour pour préparer la mission suivante. Avec le temps, les connaissances recueillies durant ces expéditions permettront d'envisager l'établissement d'une base permanente et la colonisation de Mars.