Une équipe du Centre de recherche en infectiologie (CRI) de la Faculté de médecine de l'Université Laval de Québec vient de franchir une étape importante dans la mise au point d'un premier vaccin contre les leishmanioses, une infection mortelle qui frappe 12 millions de personnes sur la planète.

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    Les chercheurs ont injecté une souche amoindrie du parasiteparasite responsable de la maladie, Leishmania donovani à des souris de laboratoiresouris de laboratoire et ces parasites mutants ont démontré une virulence beaucoup plus faible que la souche naturelle, ce qui permet au système immunitaire de réagir face à l'envahisseur. Ces résultats sont l'objet d'une publication dans le numéro de janvier de la revue Infection and Immunity. L'équipe du CRI a produit la souche mutante de Leishmania en altérant le gêne responsable du transport de la bioptérine chez le parasite ce qui a pour effet de stopper le transport de ptérines et ainsi de ralentir considérablement la croissance et la multiplication de Leishmania, donnant du temps pour que la réponse immunitaire s'organise.

    De plus, ils ont observé que des cellules provenant de souris vaccinées à l'aide de la souche amoindrie produisaient de l'interféron lorsqu'elles étaient mises en présence de la souche virulente, ce qui montre une réponse du système immunitaire. L'équipe du CRI a fait breveter la technologie qui lui a permis de créer la-dite souche mais des réticences sont émises au niveau des organismes de contrôle, quant à l'utilisation d'un vaccin provenant d'une souche pathogènepathogène modifiée.