Corentin de Chatelperron, né à Vannes en 1983, est un ingénieur français, aventurier et responsable du projet "Gold of Bengale". Il est membre de la Société des explorateurs français et conseiller scientifique de l'École française du design durable.


Après des études d'ingénieur généraliste de l'ICAM, il travaille 3 ans dans le secteur de l'écotourismeécotourisme et de l'éolien. Puis, début 2009, il part au Bangladesh pour travailler dans un chantier naval produisant des bateaux en composite de fibre de verre. Il a rapidement pensé à remplacer la fibre de verre (un matériaumatériau polluant, cher et importé) par de la fibre de jute, une ressource naturelle locale. 

Corentin de Chatelperron, son projet "Gold of Bengal" 


C'est lors de cette expérience que Corentin constate qu'il est entouré de la plante qui produit le jute, une fibre longue et brillante qui n'est dépassée que par le coton en termes d'utilisation et de polyvalence. Locale, bon marché, biodégradablebiodégradable. Le Bangladesh en produit plus d'un million de tonnes par an.


Afin de montrer le potentiel du composite de jute et de trouver des partenaires, il construit le voilier Tara Tari (40% fibre de jute, 60% fibre de verre) et décide de revenir en France à bord. Ce voyage en mer de six mois, appelé plus tard " l'aventure Tara Tari " est un grand succès. En 2011, il retourne au Bangladesh, cette fois avec une petite équipe de recherche pour travailler avec les entreprises et les producteurs locaux.  


Grâce à ses recherches, il perfectionne le voilier Tara Tari et trouve une solution naturelle à base de fibre de jute uniquement. En 2013, le voilier « Gold of Bengal » a pris la mer, en tant que premier bateau au monde construit en composite de fibre de jute à 100%. 

Une passion pour l’aventure


Lorsqu'on lui demande comment est née sa passion pour l'aventure, le bricolage et l'environnement, Corentin de Chatelperron s'arrête un instant, regardant par sa fenêtrefenêtre l'océan Atlantique dans la ville balnéaire de Concarneau, dans l'ouest de la France.  "En grandissant à la campagne, quand on voit une rivière ou une forêt, la porteporte est ouverte pour construire des radeaux, explorer, se perdre...", raconte-t-il.  


La démangeaisondémangeaison pour de telles activités ne s'est pas calmée. À 37 ans, il a vu plus de choses dans le monde que la plupart des gens n'en verront dans leur vie. Pas en tant que touriste, mais en tant que documentariste, chercheur et cobaye.  


Aujourd'hui, il navigue à travers le monde dans un laboratoire vivant : un catamaran équipé de serres, de poules, de fours solaires et de larveslarves mangeuses d'ordures, pour ne citer que quelques équipements. Son objectif : être autosuffisant en mer. Pour cela, il est accompagné par des professionnels nutritionnistesnutritionnistes, et réalise des expériences scientifiques en s'alimentant uniquement avec ce qu'il cultive sur son bateau.


Corentin scrute la planète à la recherche de solutions "low-techlow-tech" aux plus grands défis environnementaux et socio-économiques du moment, et les amène à bord. Son dernier projet en cours : la BiosphèreBiosphère, un radeau de bambou de 60m2 lui permettant de vivre en autonomieautonomie sur l'eau.