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    Les récits de Dumont d'Urville au XIXe siècle, affirmant avoir rencontré des vagues monstrueuses dans l'hémisphère sud, le firent passer pour un galéjeur fini. On peut pourtant douter qu'il ait été le premier à survivre pour raconter ce type de phénomène qui existe depuis toujours.

    La vague scélérate, c'est celle qui est totalement démesurée par rapport à ce qu'on peut attendre dans les conditions de mer qui règnent lorsqu'elle survient. On peut la caractériser par sa hauteur crête-creux, supérieure à deux fois la hauteur significative de l'état de mer ou par l'élévation atteinte par la crête au dessus du niveau moyen, supérieure à 1.1 à 1.25 fois la hauteur significative crête-creux.

    On notera que dans la pratique, on n'a qu'exceptionnellement les moyens de mesurer une vague scélérate pour valider sa nature, et que ce sont malheureusement alors les dégats qu'elle cause qui aboutissent à sa classification.

    Ces dégats peuvent être liés non seulement à la hauteur de la vague, mais aussi à sa cambrure. On conçoit bien que la rapiditérapidité avec laquelle on passe du creux à la crête fera la distinction entre un véritable murmur d'eau ou une douce colline, aussi élevée cette dernière soit-elle.

    On distingue généralement les vagues scélérates propement dites des autres vagues anormales dont l'origine n'est pas, elle, liée à l'effet du vent sur la surface de la mer : raz de maréemarée (tsunamis), mascaretsmascarets, etc...