De l'eau qui coule : voilà un spectacle dont on ne se lasse pas, même lors d'une mission dans la Station spatiale internationale. L'astronaute Thomas Pesquet, lors de son séjour, a été chargé de réaliser un certain nombre d'images, ce qu'il a fait sur plusieurs thèmes. Voici des fleuves bien connus des Terriens mais admirés comme un spectacle impossible à imaginer depuis le sol.

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    Vus de l'espace, les fleuves (c'est-à-dire les cours d'eau importants qui se jettent dans la mer) prennent des couleurscouleurs et des formes surprenantes. C'est ce qu'a observé Thomas PesquetThomas Pesquet depuis la Station internationale, comme le montrent ces images tirées de la série qu'il a réalisée, et tweetée, lors de son séjour entre novembre 2016 et juin 2017.

    Les premières images sont celles du Betsiboka, célèbre pour son limonlimon rouge ou orange, la couleur des sédiments que ce cours d'eau impétueux emporte jusqu'à la mer. Aujourd'hui, l'érosion en amont est renforcée par l'étendue de la déforestation qui affecte de grandes régions de Madagascar.

    Les fleuves sont des géants fragiles

    Le Nil aussi transporte du limon mais lui le redistribue généreusement en aval, fertilisant une fois par an les terres d'Égypte. Mystérieusement estivale (à cette époque de l'année, les autres fleuves de la région sont au plus bas), elle a permis l'essor de l'agriculture et l'apparence d'une des premières grandes civilisations. La découverte des sources du Nil, longtemps recherchées par les explorateurs, très éloignées de l'embouchure, a expliqué ce brusque apport d'eau venue de hautes montagnes.

    Ces belles images sont graphiquement superbes. Elles nous montrent la beauté de notre planète mais, sans doute, la fragilité des écosystèmesécosystèmes et notre dépendance à l'eau douce, près de laquelle les Hommes se serrent depuis toujours. Les grands fleuves nous paraissent immenses et éternels mais en fait, les quantités d'eau douceeau douce utilisables sont assez faibles sur Terre.

    © Thomas Pesquet, Flickr