D'après une étude américaine, le parcours vers la guérison totale mené par les patientes en proie à l'anorexie mentale est bien plus tortueux que ce que l'on imaginait. La maladie a souvent tendance à s'installer durablement…

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    Pertes de poids à n'en plus finir, hyperactivité, peur de manger, absences de règles... Toutes ces caractéristiques font le quotidien des victimes de l'anorexieanorexie. Cette maladie, qui touche majoritairement 1 à 2 % des femmes (un anorexique sur dix est un homme), apparaît le plus souvent pendant la période houleuse de l'adolescenceadolescence.

    Sortir de cet enfer n'est pas insurmontable, mais difficile comme le montre les travaux du Dr Jacqueline Carter, spécialisée en psychiatrie à l'Université de Toronto. "Notre plus importante découverte concerne le fait que dans une forte proportion des cas, la maladie est chronique" annonce la scientifique qui vient de publier ses résultats dans le journal Psychological Medicine de mai.

    Des recherches précédentes laissaient suggérer que les patientes qui rechutaient le faisaient moins d'un an après le traitement. En revanche, celles du Dr Carter démontrent que 35% des femmes retombent dans l'anorexie dans les 2 ans - 18 mois en moyenne - après la sortie d'hôpital.

    "Nous arrivons parfaitement à aider les patientes à retrouver du poids à l'hôpital, mais le vrai challenge maintenant, c'est d'améliorer les traitements de prévention contre la rechuterechute et les résultats à long terme pour les personnes atteintes d'anorexie nerveuse" explique-t-elle finalement. Un combat de longue haleine donc...